- EAN13
- 9782251917405
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 04/02/2022
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782251917405
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9.99
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Papier - Belles Lettres 13,50
« J’ai tenu ce journal au début des années 2020, quand on pouvait encore faire
la différence entre la parole et la communication. Mais déjà, dans beaucoup de
situations, on n’y voyait plus très clair. » Psychanalyste de métier, Yann
Diener relève dans le langage courant des mots et des expressions venus du
jargon informatique : « Pendant toute mon enfance j’ai fait l’interface entre
mes parents » ; « Je suis déconnecté de ma famille » : ces termes n’étaient
utilisés que par des informaticiens il y a seulement quelques années. L’auteur
tente de mesurer les conséquences individuelles et collectives de ce
glissement de la parole vers le langage machine, lequel est fondé sur un
codage binaire. Digicodes, codes de messageries, mots de passe, cryptogrammes,
QR codes : nous passons beaucoup de temps à « saisir » des codes, et à en
parler. Et quand nous utilisons nos ordinateurs et nos téléphones, nous ne
remarquons plus que nous faisons « tourner » des lignes de code. Dans LTI,
Victor Klemperer montrait comment la mécanisation de la langue allemande avait
permis de mécaniser la pensée et les actes ; l’enquête de Yann Diener montre
avec précision comme l’informatisation du langage rend notre pensée toujours
plus binaire.
la différence entre la parole et la communication. Mais déjà, dans beaucoup de
situations, on n’y voyait plus très clair. » Psychanalyste de métier, Yann
Diener relève dans le langage courant des mots et des expressions venus du
jargon informatique : « Pendant toute mon enfance j’ai fait l’interface entre
mes parents » ; « Je suis déconnecté de ma famille » : ces termes n’étaient
utilisés que par des informaticiens il y a seulement quelques années. L’auteur
tente de mesurer les conséquences individuelles et collectives de ce
glissement de la parole vers le langage machine, lequel est fondé sur un
codage binaire. Digicodes, codes de messageries, mots de passe, cryptogrammes,
QR codes : nous passons beaucoup de temps à « saisir » des codes, et à en
parler. Et quand nous utilisons nos ordinateurs et nos téléphones, nous ne
remarquons plus que nous faisons « tourner » des lignes de code. Dans LTI,
Victor Klemperer montrait comment la mécanisation de la langue allemande avait
permis de mécaniser la pensée et les actes ; l’enquête de Yann Diener montre
avec précision comme l’informatisation du langage rend notre pensée toujours
plus binaire.
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