- EAN13
- 9782253093640
- Éditeur
- Le Livre de poche
- Date de publication
- 04/08/2011
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Aide EAN13 : 9782253093640
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Édition enrichie (Introduction, notes, dossier sur l'œuvre, chronologie et
bibliographie)
« Marotte. Voilà un laquais, qui demande si vous êtes au logis, et dit que son
maître vous veut venir voir.
Madelon. Apprenez, sotte, à vous énoncer moins vulgairement. Dites : «Voilà un
nécessaire qui demande si vous êtes en commodité d’être visibles.» Marotte.
Dame, je n’entends point le latin, et je n’ai pas appris, comme vous, la
filofie dans Le Grand Cyre.
Madelon. L’impertinente ! le moyen de souffrir cela ! et qui est-il, le maître
de ce laquais ? Marotte. Il me l’a nommé le marquis de Mascarille. Madelon. Ah
ma chère ! un marquis, oui, allez dire qu’on nous peut voir. C’est sans doute
un bel esprit, qui aura ouï parler de nous. » Les Précieuses ridicules sont la
première comédie imprimée de Molière, mais le texte publié n’est que l’image
silencieuse de ce qui fit en 1659 son succès immédiat : un théâtre vivant et
neuf, car cette courte pièce en un acte et en prose affichait son parti pris
en faveur du spectaculaire, du jeu des acteurs, de ce qu’on voit et qu’on
entend, de ce que l’écrit justement ne transmet pas. Sa nouveauté prit à
rebours les idées reçues sur la comédie : spectateurs conquis et rivaux
dépassés surent alors que plus rien ne serait comme avant sur les scènes
parisiennes du xviie siècle.
Introduction, notes et commentaires par Claude Bourqui.
bibliographie)
« Marotte. Voilà un laquais, qui demande si vous êtes au logis, et dit que son
maître vous veut venir voir.
Madelon. Apprenez, sotte, à vous énoncer moins vulgairement. Dites : «Voilà un
nécessaire qui demande si vous êtes en commodité d’être visibles.» Marotte.
Dame, je n’entends point le latin, et je n’ai pas appris, comme vous, la
filofie dans Le Grand Cyre.
Madelon. L’impertinente ! le moyen de souffrir cela ! et qui est-il, le maître
de ce laquais ? Marotte. Il me l’a nommé le marquis de Mascarille. Madelon. Ah
ma chère ! un marquis, oui, allez dire qu’on nous peut voir. C’est sans doute
un bel esprit, qui aura ouï parler de nous. » Les Précieuses ridicules sont la
première comédie imprimée de Molière, mais le texte publié n’est que l’image
silencieuse de ce qui fit en 1659 son succès immédiat : un théâtre vivant et
neuf, car cette courte pièce en un acte et en prose affichait son parti pris
en faveur du spectaculaire, du jeu des acteurs, de ce qu’on voit et qu’on
entend, de ce que l’écrit justement ne transmet pas. Sa nouveauté prit à
rebours les idées reçues sur la comédie : spectateurs conquis et rivaux
dépassés surent alors que plus rien ne serait comme avant sur les scènes
parisiennes du xviie siècle.
Introduction, notes et commentaires par Claude Bourqui.
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