"190 ans de passion littéraire"

 

L'Or et la transmutation des métaux
EAN13
9782346149087
Éditeur
Collection XIX
Date de publication
Collection
La Petite Bibliothèque ésotérique
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'Or et la transmutation des métaux

Collection XIX

La Petite Bibliothèque ésotérique

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782346149087
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« Si l’alchimie n’avait jamais eu pour objet que ce double rêve de la cupidité
et de la faiblesse, le secret de convertir tous les métaux en or et celui de
prolonger à volonté la vie humaine dans un corps exempt de douleurs et
d’infirmités, je me garderais bien d’évoquer le souvenir d’un art aussi
chimérique, et, s’il ne l’était pas, aussi dangereux. Mais elle s’est proposé,
à un certain moment, un but plus élevé et plus sérieux. Entraînée par ses
illusions mêmes à la recherche, quelquefois à la découverte du vrai, elle a
préparé la régénération des sciences naturelles, en les poussant, du côté des
faits, dans les voies de l’expérience et de l’analyse, et en les rattachant
par leurs principes aux plus hautes spéculations de la métaphysique. A ce
titre, elle pourra exciter quelque intérêt dans un temps qui est à l’épreuve
de ses erreurs et qui se pique de justice envers les siècle passés.
L’origine de l’alchimie, comme celle de la plupart de nos connaissances vraies
ou fausses, se perd dans un nuage. Cependant il est difficile de la faire
remonter avec quelques adeptes jusqu’à Mezaraïm, fils de Cham et premier roi
d’Égypte, ou jusqu’à l’auteur supposé du Pœmander, ce prétendu monument de la
mystérieuse sagesse des prêtres égyptiens, Taut Hermès Trismégiste. Le titre
de philosophie hermétique, sous lequel on désigne l’alchimie, et la
ressemblance de ce dernier nom avec celui de Cham, le patriarche de l’Afrique,
ne paraîtront à personne une garantie suffisante de cette vénérable antiquité.
On reconnaîtra peut-être un premier essai de chimie générale dans quelques-uns
des plus anciens systèmes philosophiques de la Grèce : dans les atomes de
Leucippe et de Démocrite, ressuscités, avec des attributions plus modestes,
par la science contemporaine ; dans les quatre éléments d’Empédocle, qui
continuent de désigner sinon les principes, au moins les différents états de
la matière, tantôt solide comme la terre, tantôt fluide comme l’air, liquide
comme l’eau, impalpable, c’est-à-dire impondérable, comme le feu ; et enfin
dans la théorie plus savante des homéoméries d’Anaxagore. Mais, il y a loin de
là à faire de Démocrite un alchimiste, disciple des prêtres de Memphis, du
mage Ostanes et d’une certaine Marie, surnommée la Juive, dans laquelle,
franchissant une distance de dix à douze siècles, on a reconnu la sœur de
Moïse. Cependant n’avons-nous pas les ouvrages que le philosophe abdéritain a
composés sur le grand art, sur l’art sacré, comme il l’appelle ? Oui, sans
doute ! Mais ils méritent le même degré de confiance que ceux de Taut lui-
même, du mage Ostanes, de la prophétesse Marie, qui sont également entre nos
mains, avec beaucoup d’autres, signés des noms d’Aristote, du roi Salomon et
de la reine Cléopâtre. »

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale
de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes
classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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