"190 ans de passion littéraire"

 

André Mornet, procureur de la mort, Récit
EAN13
9782369341475
Éditeur
Glyphe
Date de publication
Langue
français
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André Mornet, procureur de la mort

Récit

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Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782369341475
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Portrait d'une brute sanguinaire, un homme attaché à la loi et que la morale
n'intéressait pas.

Le procureur général André Mornet fut le plus haut magistrat français de la
première moitié du XXe siècle. Son parcours épouse l’Histoire de la France :
magistrat obséquieux et fayot à ses débuts, antidreyfusard lorsque le pouvoir
l’était, pourvoyeur des pelotons d’exécution pendant la Grande Guerre,
pétainiste lors de la débâcle de 1940, antisémite apprécié de la Gestapo,
résistant de la dernière heure et enfin grand inquisiteur de l’épuration,
malgré un passé de collabo sacrément honteux. Son bilan ? L’exécution de
dizaines d’innocents, fusillés pour l’exemple ou condamnés sans preuves, comme
Mata Hari, l’extermination de centaines de Juifs, la condamnation à mort du
maréchal Pétain et autres hiérarques vichystes avec qui il avait si bien
collaboré. Quand la justice française était sanguinaire, immorale, antisémite,
collaborationniste puis épurationniste…

Adoptant le ton cynique de Mornet, l'auteur retrace la carrière de ce
magistrat dépourvu de scrupules.

EXTRAIT

Faut-il détester ou admirer André Mornet ?
La réponse à cette question n’est pas simple. Certes, il est facile de
mépriser un personnage comme Mornet, tant sont caricaturalement odieux son
opportunisme, son arrogance, son contentement de soi, sa morgue et son
exécrable aptitude à trahir le lendemain les valeurs qu’il défendait le jour
d’avant. Si l’on ajoute à la liste son ignoble antisémitisme et le mépris
qu’il éprouvait pour la vie humaine, le tableau semble totalement noir.
Mais est-ce vraiment le cas ? La question donne à réfléchir, car il existe une
race d’hommes dont les États ont désespérément besoin pour vivre et survivre :
les salauds. [...]
Pour ajouter à l’inconfort du constat énoncé ci-dessus selon lequel les
salauds sont nécessaires aux États, il est loisible d’en ajouter un autre :
ces salauds sont très rarement punis, même lorsque les États se piquent de
revenir à une certaine forme de moralité. En effet, les États possèdent une
vertu précieuse : l’oubli.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jean-François Bouchard, ancien haut fonctionnaire et écrivain, est un familier
des grandes institutions internationales. Il a publié plusieurs ouvrages
d’histoire et de géopolitique aux Éditions Max Milo : L’Éternelle Truanderie
capitaliste, Hjalmar Schacht, le banquier du Diable (ministre de l’Économie du
Troisième Reich), Un demi-siècle au bord du gouffre atomique. Ses livres sont
tous profondément ancrés dans la réalité. Une réalité qui dépasse souvent la
fiction : incroyables figures de l’Histoire, héros de l’actualité…
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