- EAN13
- 9782370156334
- Éditeur
- Coédition NENA/Presses universitaires de Yaoundé
- Date de publication
- 09/07/1905
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782370156334
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
4.49
Le discours sur la corruption a pour référent une pratique constante,
généralement décriée par tous, même par ceux qui se plaisent à l'effectuer
dans l'ombre. Elle constitue pour l'homme une expérience ambiguë : elle est
douloureuse ou agréable selon que le sujet la subit ou selon qu'il l'éprouve à
son avantage. Cette ambiguïté traduit le défaut d'universalité, non du fait,
mais du principe de la corruption : dans son fait, la corruption se pratique
dans le temps et dans l'espace. Mais elle est en principe condamnée par tous.
La corruption n'a même pas de principe. Elle n'est déductible d'aucun
principe. Elle ne se tire d'aucune exigence rationnelle, civile ou morale, car
elle contredit tout principe. C'est pourquoi elle est l'ailleurs de la raison,
du droit et de la morale. Etant donné qu'elle est l'antithèse du principe,
rien ne garantit en principe son universalité. D'où son existence ambiguë :
elle n'existe que dans le discrédit. Même ceux qui la pratiquent
coutumièrement la discréditent officiellement et l'éprouvent douloureusement
lorsqu'ils en pâtissent personnellement.
généralement décriée par tous, même par ceux qui se plaisent à l'effectuer
dans l'ombre. Elle constitue pour l'homme une expérience ambiguë : elle est
douloureuse ou agréable selon que le sujet la subit ou selon qu'il l'éprouve à
son avantage. Cette ambiguïté traduit le défaut d'universalité, non du fait,
mais du principe de la corruption : dans son fait, la corruption se pratique
dans le temps et dans l'espace. Mais elle est en principe condamnée par tous.
La corruption n'a même pas de principe. Elle n'est déductible d'aucun
principe. Elle ne se tire d'aucune exigence rationnelle, civile ou morale, car
elle contredit tout principe. C'est pourquoi elle est l'ailleurs de la raison,
du droit et de la morale. Etant donné qu'elle est l'antithèse du principe,
rien ne garantit en principe son universalité. D'où son existence ambiguë :
elle n'existe que dans le discrédit. Même ceux qui la pratiquent
coutumièrement la discréditent officiellement et l'éprouvent douloureusement
lorsqu'ils en pâtissent personnellement.
S'identifier pour envoyer des commentaires.