"190 ans de passion littéraire"

 

La route de l'orphelin
EAN13
9782370157010
Éditeur
Coédition NENA/Panafrika/Silex/Nouvelles du Sud
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La route de l'orphelin

Coédition NENA/Panafrika/Silex/Nouvelles du Sud

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782370157010
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    6.49
Son compatriote Camara LAYE l'avait précédé dans ce genre de récit initiatique
qui plonge le lecteur dans les féeries de l'enfance en terre guinéenne.
Aujourd'hui, Yaya CAMARA nous offre un tableau quasi semblable, mais en
saisissant, d'une plume spontanée, toute la période d'avant et d'après
l'indépendance. Une démarche qui permet au narrateur intra diégétique
d'arrimer les soubresauts de son parcours aux mutations successives de la
société. Dans ce roman quasiment à la frontière de l'autobiographie, le
lecteur peut se délecter, sur un schéma oedipien, des merveilles d'une enfance
caressée par le regard ininterrompu d'une mère qui rend l'âme, hélas, au
moment où l'arbre luxuriant de la réussite porte ses premiers bourgeons. Le
récit retrace le parcours de l'orphelin, alimenté par trois axes qui ne
s'interpénètrent pas forcément : les duretés de la vie scolaire heureusement
atténuées par une incessante plongée dans les pratiques culturelles du peuple
mandingue, la vie professionnelle et ses moments euphoriques, la vie
affective, notamment la polygamie qui, pensée comme solution aux multiples
crises conjugales, se découvre finalement comme une espèce de Tonneau des
Danaïdes. C'est là que le récit de Yaya CAMARA, le « lagaré » (le dernier-né)
porte un long cri sur les dangers de la polygamie. Aussi, le narrateur,
brisant le ressort traditionnel du roman, introduit-il, à la fin du récit, une
captivante énonciation argumentative sur ce régime matrimonial auquel il
consacre une nouvelle actualité. « La polygamie n'est qu'un raccourci », nous
avertit-il. Au-delà d'une morale de principe, il s'agit d'une invitation à la
réflexion sur un sujet qui ne mourra pas demain. Surtout en ce siècle où les
valeurs d'argent nous emportent dans l'absurde et nous font oublier que «
L'homme n'a d'ennemi que lui-même ».
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