"190 ans de passion littéraire"

 

Les dames vertes
EAN13
9782374634357
Éditeur
La Gibecière à Mots
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les dames vertes

La Gibecière à Mots

Livre numérique

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    1.99
George Sand (1804-1876)

"Chargé par mon père d’une mission très délicate, je me rendis, vers la fin de
mai 1788, au château d’Ionis, situé à une dizaine de lieues dans les terres,
entre Angers et Saumur.

J’avais vingt-deux ans, et j’exerçais déjà la profession d’avocat, pour
laquelle je me sentais peu de goût, bien que ni l’étude des affaires ni celle
de la parole ne m’eussent présenté de difficultés sérieuses. Eu égard à mon
âge, on ne me trouvait pas sans talents ; et le talent de mon père, avocat
renommé dans sa localité, m’assurait, pour l’avenir, une brillante clientèle,
pour peu que je fisse d’efforts pour n’être pas trop indigne de le remplacer.
Mais j’eusse préféré les lettres, une vie plus rêveuse, un usage plus
indépendant et plus personnel de mes facultés, une responsabilité moins
soumise aux passions et aux intérêts d’autrui.

Comme ma famille était dans l’aisance, et que j’étais fils unique, très choyé
et très chéri, j’eusse pu choisir ma carrière ; mais j’eusse affligé mon père,
qui s’enorgueillissait de sa compétence à me diriger dans le chemin qu’il
m’avait frayé d’avance, et je l’aimais trop tendrement pour vouloir faire
prévaloir mes instincts sur ses désirs.

Ce fut une soirée délicieuse que celle où j’achevais cette promenade à cheval
à travers les bois qui entourent le vieux et magnifique château d’Ionis.
J’étais bien monté, vêtu en cavalier avec une sorte de recherche, et
accompagné d’un domestique dont je n’avais nul besoin, mais que ma mère avait
eu l’innocente vanité de me donner pour la circonstance, voulant que son fils
se présentât convenablement chez une des personnes les plus brillantes de
notre clientèle.

La nuit s’éclairait mollement du feu doux de ses plus grandes étoiles."

Just Nivières, un jeune avocat, est chargé par son père, également avocat, de
résoudre une affaire assez simple au château d'Ionis. Sa cliente, Mme d'Ionis
étant absente, c'est sa belle-mère qui accueille Just Nivières. Le soir, la
bonne apporte, dans sa chambre, un ambigu afin qu'il puisse se restaurer. Mais
pourquoi trois pains et trois carafes d'eau pour un seul homme ?
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