- EAN13
- 9782402049610
- Éditeur
- FeniXX rédition numérique (Anthropos)
- Date de publication
- 31/12/1982
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
L’information scientifique télévisuelle semble parfois accomplir le miracle de
nous rendre clairs en quelques minutes les problèmes les plus ardus des
sciences. Détiendrait-elle des clefs que l’enseignement n’a pas su trouver ?
Cependant l’analyse d’émissions de vulgarisation scientifique télévisuelle
montre que celle-ci, le plus souvent, ne nous fait pas cheminer de nos
préjugés vers cet autre domaine qui est celui des sciences mais qu’elle nous
laisse dans le monde même de ces préjugés auxquels elle ramène les savoirs. Il
y a, en elle, rabattement de l’expérimentation scientifique sur le pragmatisme
quotidien, de la connaissance exacte sur la perception, en particulier sur le
« voir », du modèle objectif sur le modèle spectacularisé, du conceptuel sur
le verbal, de l’objectif sur le quantitatif, etc.. Mais alors si cette «
vulgarisation de masse » ne donne pas le savoir et fait prendre des vessies
pour des lanternes, pourquoi existe-t-elle ? En fait, le rôle de vulgarisation
scientifique télévisuelle est d’organisation sociale. L’illusion de la
communication y sert la réalité de la gestion. Il ne s’agit pas seulement de
tenter d’adapter les individus au mouvement des sciences et des techniques. Il
s’agit, surtout, d’essayer d’accommoder leurs représentations, leurs
attitudes, leurs comportements aux nécessités de l’organisation et de la
gestion « scientifiques » de la société sous toutes leurs formes.
nous rendre clairs en quelques minutes les problèmes les plus ardus des
sciences. Détiendrait-elle des clefs que l’enseignement n’a pas su trouver ?
Cependant l’analyse d’émissions de vulgarisation scientifique télévisuelle
montre que celle-ci, le plus souvent, ne nous fait pas cheminer de nos
préjugés vers cet autre domaine qui est celui des sciences mais qu’elle nous
laisse dans le monde même de ces préjugés auxquels elle ramène les savoirs. Il
y a, en elle, rabattement de l’expérimentation scientifique sur le pragmatisme
quotidien, de la connaissance exacte sur la perception, en particulier sur le
« voir », du modèle objectif sur le modèle spectacularisé, du conceptuel sur
le verbal, de l’objectif sur le quantitatif, etc.. Mais alors si cette «
vulgarisation de masse » ne donne pas le savoir et fait prendre des vessies
pour des lanternes, pourquoi existe-t-elle ? En fait, le rôle de vulgarisation
scientifique télévisuelle est d’organisation sociale. L’illusion de la
communication y sert la réalité de la gestion. Il ne s’agit pas seulement de
tenter d’adapter les individus au mouvement des sciences et des techniques. Il
s’agit, surtout, d’essayer d’accommoder leurs représentations, leurs
attitudes, leurs comportements aux nécessités de l’organisation et de la
gestion « scientifiques » de la société sous toutes leurs formes.
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