"190 ans de passion littéraire"

 

Métamorphoses d'Arachné : l'artiste en araignée dans la littérature occidentale
EAN13
9782600310611
Éditeur
Droz
Date de publication
Collection
Histoire des Idées et Critique Littéraire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Métamorphoses d'Arachné : l'artiste en araignée dans la littérature occidentale

Droz

Histoire des Idées et Critique Littéraire

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782600310611
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Au début du livre VI des Métamorphoses, la jeune fille qui osa défier Minerve
et la surpassa dans l'art du tissage voit son œuvre détruite par la déesse et
son corps métamorphosé en araignée. La tapisserie d'Arachné illustre les choix
esthétiques d'Ovide, indissociables de ceux, philosophiques et politiques,
dont l'exil fut le prix. C'est l'extraordinaire fécondité littéraire et
artistique de ce récit qu'interroge l'essai de Sylvie Ballestra-Puech.
Influencé par la tradition biblique et patristique, qui fait de l'araignée une
image de la perfidie et de l'impiété, le Moyen Age ne peut voir en Arachné
qu'une figure de l'orgueil diabolique. Mais avec Dante déjà, le récit ovidien
retrouve sa grandeur tragique avant que Véronèse, Rubens et Velázquez ne
rendent à Arachné son statut d'artiste, préludant à une rêverie arachnéenne
sur la fraternité des arts. Le conflit de la déesse et de la mortelle se
rejoue à l'occasion des débats esthétiques majeurs qui ponctuent l'histoire de
la littérature européenne : polémique sous la plume de Swift, heuristique sous
celle de Diderot, l'image de l'araignée tissant sa toile se révèle d'une
étonnante plasticité. Si les métaphores arachnéennes de la création poétique
ne cessent de se multiplier et de s'enrichir depuis le XIXe siècle, de Keats à
Whitman, de Mallarmé à Francis Ponge, d'Emily Dickinson à Agnes Miegel, elles
restent au service de cette poétique de l'immanence qui triomphait déjà sur la
tapisserie ovidienne.
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