"190 ans de passion littéraire"

 

Les récits de conjuration sous Louix XIV
1 autre image
EAN13
9782763710747
Éditeur
Presses de l'Université Laval
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Les récits de conjuration sous Louix XIV

Presses de l'Université Laval

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782763710747
    • Fichier PDF, avec DRM Adobe
      Partage

      6 appareils

    59.04

  • Aide EAN13 : 9782763710747
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    59.04
«Il y a de la révolte à s’imaginer que l’on se puisse révolter» : les mots que
Retz place dans la bouche d’Anne D’Autriche à la veille de la Fronde
illustrent l’interdit que l’absolutisme naissant fait peser non seulement sur
toute révolte, mais sur toute représentation de la révolte. Les contemporains
de Louis XIV, pourtant, n’ont pas manqué de pratiquer à l’envi cabales,
complots et conspirations; et ces réalités du Grand Siècle trouvèrent
amplement à s’insérer dans le domaine des belles lettres. Or, si les
historiens ont souvent scruté ce type d’événements, les historiens de la
littérature se sont relativement peu intéressés au pendant esthétique de ce
qui fut, selon Yves-Marie Bercé, un «âge d’or» des conjurations. À la suite de
Jean Lafond qui, le premier, a attiré l’attention sur la richesse de ce
corpus, notre enquête voudrait contribuer à éclairer un pan de cette province
négligée des belles lettres en prenant pour objets une série de textes
narratifs en prose centrés sur une conjuration et éclairer un pan de cette
province négligée des belles lettres en prenant pour objet une série de textes
narratifs en prose centrés sur une conjuration et publiés dans la seconde
moitié du XVIIe siècle – au rang Retz et La conjuration des Espagnols contre
la République de Venise par propagande, des histoires tragiques et des
nouvelles galantes, ne saurait constituer, pas plus génériquement que
politiquement, un tout homogène. Pourtant, ces textes reposent sur des
principes esthétiques communs débouchant sur une leçon contraire à ce que l’on
pouvait attendre d’œuvres souvent présentées comme subversives : en jouant,
mais pour le désamorcer, sur la hantise de la chute des empires, en faisant
l’éloge, mais un éloge paradoxal, des conspirateurs, les textes étudiés se
présentent en effet comme princes, qui reflètent, dans le miroir inversé des
conjurations, l’imaginaire d’un âge d’or sous le règne d’un grand roi.
S'identifier pour envoyer des commentaires.