L’angoisse en chair et en os

À partir du séminaire X de Lacan, L’angoisse ne peut plus être traitée comme
un phénomène négatif.  Sur le chemin de la constitution du sujet par le
signifiant au lieu de l’Autre, l’angoisse soutient la béance entre la
jouissance (le principe du fonctionnement de l’inconscient) et les avatars du
désir.  C’est au cœur de cette angoisse que surgissent l’objet a de Lacan
(cause du désir) et le grand Autre barré (la non-réponse de l’Autre).  Dès
lors, l’acte psychanalytique consiste à soutenir l’angoisse et à la surmonter
(aufheben) dans l’amour de transfert. Car « seul l’amour permet à la
jouissance de condescendre au désir ».