- EAN13
- 9782889303885
- Éditeur
- Alphil-Presses universitaires suisses
- Date de publication
- 09/02/2022
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Les Combats de Carnaval et Réformation
De l’instrumentalisation à l’interdiction du carnaval dans les Églises luthériennes du Saint-Empire au XVIe siècle
Tiphaine Guillabert-Madinier
Alphil-Presses universitaires suisses
Histoire
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782889303885
- Fichier EPUB, libre d'utilisation
- Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
- Lecture en ligne, lecture en ligne
- Fichier PDF, libre d'utilisation
21.99
Autre version disponible
-
Papier - Éditions Alphil 29,90
Dans le siècle de la Réformation, des guerres de religion, et de la
confessionnalisation, le carnaval n’est pas resté un élément anodin, en dehors
des conflits et des recompositions qui se mettaient en place. L’investissement
originel de cette fête par Luther et les siens n’a pourtant pas conduit à une
alliance heureuse avec le protestantisme. Que s’est-il passé d’une borne à
l’autre du siècle ? Dans quelle mesure la rupture religieuse s’est-elle
accompagnée d’une rupture culturelle vis-à-vis du carnaval ? L’interdiction
progressive du carnaval a-t-elle fait consensus, témoignant d’un ethos
luthérien particulier ?
De pamphlets en traités, d’ordonnances religieuses en prédication, l’enquête
menée ici révèle le questionnement continuel des clercs sur la nature du
carnaval et en dit long sur sa complexité et le désarroi des contemporains : s
’agit-il d’un rite agraire, d’une survivance des fêtes païennes, ou plutôt
d’une coutume catholique ? Ce livre restitue ainsi un jalon manquant de
l’histoire du carnaval et dessine une anthropologie du corps et du rire dans
le monde protestant. À travers les questions du langage polémique, du rituel,
ou de la discipline, il permet de réviser les relations complexes entre
christianisme, rire et sérieux, mais aussi les opérations de différenciation
entre confessions, et met au jour une période décisive avant que se fige le
topos d’une fête païenne et révolutionnaire.
confessionnalisation, le carnaval n’est pas resté un élément anodin, en dehors
des conflits et des recompositions qui se mettaient en place. L’investissement
originel de cette fête par Luther et les siens n’a pourtant pas conduit à une
alliance heureuse avec le protestantisme. Que s’est-il passé d’une borne à
l’autre du siècle ? Dans quelle mesure la rupture religieuse s’est-elle
accompagnée d’une rupture culturelle vis-à-vis du carnaval ? L’interdiction
progressive du carnaval a-t-elle fait consensus, témoignant d’un ethos
luthérien particulier ?
De pamphlets en traités, d’ordonnances religieuses en prédication, l’enquête
menée ici révèle le questionnement continuel des clercs sur la nature du
carnaval et en dit long sur sa complexité et le désarroi des contemporains : s
’agit-il d’un rite agraire, d’une survivance des fêtes païennes, ou plutôt
d’une coutume catholique ? Ce livre restitue ainsi un jalon manquant de
l’histoire du carnaval et dessine une anthropologie du corps et du rire dans
le monde protestant. À travers les questions du langage polémique, du rituel,
ou de la discipline, il permet de réviser les relations complexes entre
christianisme, rire et sérieux, mais aussi les opérations de différenciation
entre confessions, et met au jour une période décisive avant que se fige le
topos d’une fête païenne et révolutionnaire.
S'identifier pour envoyer des commentaires.