Sidonie, ou la liberté

1740\. A l’âge de vingt ans, après avoir perdu ses parents, François-Jérôme
Tilleul de la Fosse hérite de son grand-oncle une fortune considérable et un
immense domaine à la Martinique. Des terres, des cultures, du bétail, des
usines, des navires, mais aussi une armée d’esclaves qui travaillaient pour
son grand-oncle. Car les terres des colonies ne sont rien sans les esclaves
qui y sont envoyés. Une fois le choc surmonté, le jeune homme empreint de
justice et d’idéalisme, va tout faire pour mettre fin à un système qu’il juge
inhumain et cruel. En Martinique, il va faire la connaissance de l’une des ses
jeunes esclaves à qui son grand-oncle avait commencé à apprendre la lecture :
Sidonie. Puis la jeune fille va grandir et devenir une femme à laquelle le
jeune noble va naturellement succomber. Au début discrets, conscients du tabou
que représente leur union, ils ne peuvent cependant pas empêcher la rumeur de
circuler et espèrent secrètement la faire accepter. Hélas, c’est sans compter
sur les réticences et les jalousies des voisins du domaine qui voient d’un
très mauvais œil l’idylle d’un noble et d’une esclave. Le jeune homme refuse
pourtant de céder à la pression de ceux qu’il considère comme les
représentants d’une noblesse vieillissante et rétrograde. Tilleul de la Fosse
ne baisse pas les bras. Au fil du récit, sa correspondance avec Voltaire nous
éclaire sur ses interrogations et sur les pistes qu’il compte explorer pour
mener la vie dont il rêve avec la femme qu’il aime.