"190 ans de passion littéraire"

 

Kim Jiyoung, née en 1982, Roman

Cho Nam-Joo

NiL éditions

  • Conseillé par
    4 juin 2020

    Corée, féminisme

    J’avais lu un article tentateur dans le magazine Lire avant le confinement qui m’avait donné envie de lire ce roman.

    En refermant le livre, je me suis demandée s'il s’agissait vraiment d’un roman.

    Alors oui, l’auteure invente son personnage principal Kim Jiyoung et sa famille, mais les statistiques qui parsèment le récit me font dire que ce livre se rapproche de l’essai.

    Il s’agit donc d’un livre sur la place attribuée aux femmes dans la société coréenne : faire des enfants et surtout des garçons, s’occuper de la maison, et parfois des beaux-parents.

    Quand elles ont la chance de faire des études et de dégoter un emploi pas trop sous-qualifié, elles sont évidemment moins payée que les hommes.

    Pas de congé maternité, alors beaucoup arrêtent de travailler.

    Et leur patron de programmer une future embauche d’une femme célibataire. Le cercle vicieux.

    Quelques citations :

    Les filles, presque inconsciemment, entassaient petit à petit au fond de leur cœur la désillusion et la peur des hommes.

    Elle avait grandi de la sorte. Avec ce refrain de tout le temps devoir faire attention, s’habiller correctement, se comporter sagement, éviter les quartiers dangereux, les heures dangereuses, les personnes potentiellement dangereuses. La faute était du côté de celle qui n’avait pas su percevoir le danger ni l’éviter.

    Pendant que les coupables s’efforçaient de s’en sortir du mieux possible, elles se préparaient à tout perdre.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la caméra installée dans les toilettes des dames au travail de Kim Jiyoung par un homme, et qui a partagé les vidéos sur Internet.

    https://alexmotamots.fr/kim-jiyoung-nee-en-1982-cho-nam-joo/