"190 ans de passion littéraire"

 

Brooklyn existe, sud-est de l'île, carnet de route
EAN13
9782267020700
ISBN
978-2-267-02070-0
Éditeur
Christian Bourgois
Date de publication
Collection
Titres
Nombre de pages
80
Dimensions
17,8 x 10,8 x 0,6 cm
Poids
72 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Code dewey
814.52
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Brooklyn existe

sud-est de l'île, carnet de route

De

Christian Bourgois

Titres

Indisponible
En 1939, James Agee fut chargé par la revue Fortune d'écrire un article sur Brooklyn pour un numéro spécial sur New York. Son projet fut rejeté à cause d'une divergence artistique, et resta inédit jusqu'en 1968, date à laquelle il fut publié sous le titre « Brooklyn Is: Southeast of the Island: Travel Notes. »

Traversant l'arrondissement depuis les brownstones des hauteurs qui dominent le pont de Brooklyn jusqu'aux quartiers louches comme Flatbush, Midwood et Sheepshead Bay qui s'étendent silencieusement vers la mer, Agee a saisi en une quarantaine de pages remarquables l'essence d'un lieu et de ses habitants. Émaillées de fragments d'histoire fascinants, ses descriptions pittoresques, tendres, et si justes de ce qu'il voit, des trottoirs paisibles dans la lumière de l'après-midi à la bousculade des terrains de jeux fréquentés par les immigrants, composent un tableau inoubliable qui demeure vrai et vivace—et qui perdure alors même que Brooklyn évolue.

James Agee est né à Knoxville, Tenessee, en 1909. Après la mort de son père, il a effectué ses études dans différents états des États-Unis, les achevant à l’Université de Harvard. En 1936, le magazine Time-Life lui commande un reportage sur les conditions de vie des pauvres de l’Alabama. Il le réalise en compagnie du photographe Walker Evans. Finalement refusé par le journal, ce texte inclassable, devenu un classique, est publié en 1940 sous le titre Louons maintenant les grands hommes. James Agee est également l’auteur de nombreux autres ouvrages, aussi bien de poésie, de recueils de nouvelles, de romans que d’essais critiques. En 1958, il a reçu le Prix Pulitzer pour Un mort dans la famille, dans lequel il fait écho à son enfance. Il a par ailleurs été un critique de cinéma influent pour les magazines Time et The Nation et a collaboré à l’écriture des scénarii de The African Queen de John Huston et de La nuit du chasseur de Charles Laughton. Il est mort en 1955 d’une crise cardiaque dans un taxi new yorkais.

INEDIT : Publié pour la première fois sous la forme d'un livre, enrichi d’une préface de Jean-Christophe Bailly, ce texte est une célébration classique de l'essence de Brooklyn par un grand écrivain.

Rappelant la sonorité de Hart Crane, de Walt Whitman, et de Thomas Wolfe, cet essai, au même titre que Retour à Brooklyn d'Alfred Kazin et que Un air de New York de E.B. White, est une évocation magistrale du lieu que s'approprient tant de gens. Un classique sur New York, une grande œuvre écrite par l'un des plus grands prosateurs de notre siècle.

« La prose fut le mode d'expression de la maturité d'Agee et la forme qui révéla le mieux son style brillant dont les phrases sinueuses s'élevaient avec grâce, plongeaient avec la rapidité des montagnes russes, puis se lovaient autour de l'immuable vérité de la condition humaine… Brooklyn existe est l'un des plus beaux morceaux de prose jamais écrits. » (Time)

« Je voudrais essayer de répondre en chantant à l’impressionnante chanson que James Agee a écrite pour célébrer Brooklyn. Son écriture renvoie à celle de Walt Whitman, comme une balle d’amour tirée vers le siècle dernier. Mais s’il est un chanteur, Agee est aussi un peintre. Par le langage, il capture comme par un coup de pinceau le reflet des façades baignées par le soleil des immeubles en brownstone des quartiers de Slope, Heights et Hill, les bardeaux et les stucs de Flatbush et Greenpoint, les graffiti et enseignes commerciales laissés comme des indices pour les futurs archéologues. La touche de son écriture est aussi touchante et mélancolique que celle de Rothko dans ses peintures du métro ou celle de Philip Guston dans les peintures qu’il fait des scènes de rue. » (Jonathan Lethem)
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