"190 ans de passion littéraire"

 

Écrits intimes, Carnet, cahier, feuillets 1929-1938
EAN13
9791092444865
ISBN
979-10-92444-86-5
Éditeur
L'atelier contemporain
Date de publication
Nombre de pages
96
Dimensions
22,7 x 14,6 x 1,6 cm
Poids
435 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Écrits intimes

Carnet, cahier, feuillets 1929-1938

L'atelier contemporain

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Dans la décennie qui précède la publication de Terraqué, Guillevic – encore un inconnu, un apprenti – s’adonne à une forme d’écriture intime vouée à céder ensuite entièrement la place au poème. Ces notations discontinues, très personnelles, recueillies dans des carnets ou sur des feuilles volantes, relèvent tantôt de l’entrée de journal, du fragment introspectif, de la chose vue, de la note de lecture, de la tentative critique ou de l’essai de poème. Retour ligne automatique
Appelé à être complété par la publication de l’ensemble des poèmes écrits entre 1924 et 1939, ce recueil en grande partie inédit met au jour la sourde pulsation d’un travail quotidien sur soi en vue d’une accession à la vocation poétique. Grâce à lui, nous saisissons mieux d’où vient l’œuvre, c’est-à-dire non seulement le tourment dont elle a procédé, mais l’immense effort de maîtrise qu’elle a requis. S’il est vrai qu’on ne naît pas, mais qu’on se reconnaît poète, on peut dire qu’on assiste ici au devenir de Guillevic.
16 janvier 1929
Je me crois poète – parce qu’en moi je porte un monde – et je ne le suis pas parce que je ne peux l’exprimer, le réaliser.

16 février 1929
De moi sortira ma voix de basse :
Tu verras que je dirai de belles choses !
Ma voix sera grave et sombre,
Et pourtant ceux qui chanteront avec moi
Auront la joie.

Dans ces carnets et feuillets inédits datés des années 1929-1938, celui qui parle n’est pas encore le poète qu’il lui reste à devenir. Eugène Guillevic cherche Guillevic. Il s’exhorte, se tempère, il s’observe, se compare, se corrige, porte son regard en lui et autour de lui, convaincu d’une vocation qu’il souffre de ne pas réaliser. Seuls exemples connus chez lui d’une forme d’écriture qu’il abandonnera bientôt au profit exclusif du poème, ces fragments nous montrent un écrivain sur le seuil de son œuvre.

Eugène Guillevic (1907-1997) passe son enfance entre son Morbihan natal et le Haut-Rhin, avant de s’installer à Paris. Également traducteur, membre de la résistance civile pendant la seconde guerre mondiale, figure politique ayant contribué à l’amélioration du statut social de l’écrivain, il laisse une œuvre poétique considérable, ancrée dans les gestes et les choses du quotidien, en relation avec des forces élémentaires qu’il n’hésite pas à qualifier de « cosmiques » ou de « sacrées ».
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