"190 ans de passion littéraire"

 

EAN13
9782380721065
ISBN
978-2-38072-106-5
Éditeur
Kimé
Date de publication
Nombre de pages
176
Dimensions
21 x 14,6 x 1,3 cm
Poids
234 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Voyage en Bosnie dans les années 1807 et 1808

Kimé

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L’édition critique du Voyage en Bosnie dans les années 1807 et 1808, publié en 1822 à Paris par Amédée Chaumette des Faussés (1782-1841), secrétaire du consulat de France à Travnik en Bosnie (1807-1808), a été réalisée dans le cadre du Programme de recherche Proteus, qui naît d’une collaboration en œuvre depuis 2017 entre l’équipe de recherche ICD-Université de Tours et le Département de Langues et littératures romanes de l’Université de Ljubljana.
Ce texte, trop rarement cité dans les notices bibliographiques sur les Balkans, a suscité un grand intérêt au XIXe siècle, où il a inspiré La guzla (1827) de Prosper Mérimée. Un siècle plus tard, l’image d’Amédée Chaumette des Faussés s’est figée dans notre imaginaire romanesque, telle que l’a évoquée le prix Nobel Ivo Andrić dans son roman, la Chronique de Travnik (1945). Le diplomate alors âgé de 24 ans, assis à son bureau à côté de ses bougies, feuilletant ses papiers, se profile comme un jeune homme bavard, chargé de renseigner ses supérieurs sur le commerce dans les bourgades de Bosnie.
La réécriture romanesque d’Andrić instaure un clivage entre le personnage littéraire et le jeune chancelier du consulat de France à Travnik, dont le Voyage en Bosnie révèle le savoir-faire administratif, la connaissance de la géographie politique, de l’histoire militaire, comme les peurs et les fantasmes : ceux-là mêmes qui peuplaient l’imaginaire des diplomates en poste aux confins de l’« Europe civilisée » pendant les guerres napoléoniennes.
Nous essayerons de dévoiler aussi bien les procédés argumentatifs auxquels Chaumette a recours dans le Voyage en Bosnie que ses repères intellectuels ancrés dans la pensée des Lumières. Dans la lignée des travaux d’Alberto Fortis, auteur du Viaggio in Dalmazia (1772), ce texte témoigne d’un intérêt ouvert sur l’étude de la culture, de la langue, des mœurs de peuples qui ont habité les régions entre l’Adriatique et les Balkans au tournant des XVIIIe et XIXe siècles.
L’identification des sources exploitées par le jeune secrétaire du consulat de Travnik permet de suivre un itinéraire au sein des idées promues par l’Encyclopédie, notamment la diffusion dans les Balkans de la littérature géographique, des statistiques et des traités des Lumières françaises et vénitiennes.
Massimo Scandola, titulaire d’un doctorat en histoire obtenu à l’Université de Sienne, enseigne d’Italien à la Faculté de Lettres et langues de l’Université de Tours. Il a publié récemment le livre, La madre assira. Il mito di Semiramide nella letteratura (2021). Il a été chercheur postdoc à l’Université de Trente, puis au Centre d’études supérieures de la Renaissance, enfin ATER à l’université de Caen (2020-2021). Depuis 2017, il travaille sur la diffusion des savoirs italianisants dans les Balkans, notamment dans le cadre du programme franco-slovène Proteus 2021.
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