"190 ans de passion littéraire"

 

WE Demain n°2, Une revue pour changer d'époque
EAN13
9782749127262
ISBN
978-2-7491-2726-2
Éditeur
WE Demain
Date de publication
Nombre de pages
210
Dimensions
27,8 x 22,1 x 2 cm
Poids
1022 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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WE Demain n°2

Une revue pour changer d'époque

De

WE Demain

Indisponible
Le monde d’avant, ce sont les anciennes grandes puissances rêvant encore aux mirages de leur grandeur passée. Les yeux rivés sur des indicateurs dans le rouge, elles prient pour que se révèle la for- mule magique qui sacrera le retour des temps heureux : restriction drastique des déficits budgétaires = inversion de la courbe du chô- mage = retour de la croissance. Qui peut raisonnablement croire à cette illusion? Pierre Larrouturou – que nous avons interrogé sur ses propositions pour changer la France tout de suite – publie dans son dernier ouvrage, C’est plus grave que ce qu’on vous dit... mais on peut s’en sortir!, un graphique présentant la courbe perpétuel- lement baissière de la croissance en France depuis cinquante ans. 8 points en 1950, 2 en 2010 (0 en 2012) !
Mais le monde d’avant ne semble pas encore prêt à en finir avec les moteurs du xxe siècle, carburant à l’atome, au charbon, au pétrole et au prometteur dernier-né de la planète fossile, le gaz de schiste. Ultime espoir d’une énergie native à « bon marché » qui baisserait, dit-on, la facture pétrolière en dynamisant l’emploi. On prendra acte avec prudence de l’engagement de François Hollande contre tout permis d’exploitation.
Si l’Europe aujourd’hui lutte pour sauver sa monnaie et sa cohé- sion, la rentrée a vu de bonnes nouvelles s’enchaîner.
D’abord, l’intervention du gouverneur de la Banque centrale euro- péenne Mario Draghi, qui en promettant un soutien illimité à l’euro a calmé les marchés. Puis le «oui» à ce plan de la Cour de Karlsruhe, la plus haute autorité constitutionnelle allemande. Puis cette fusion annoncée entre le franco-allemand EADS et British Aerospace, donnant naissance à la première puissance mondiale dans le domaine de l’aviation et de l’espace et marquant le retour de Londres au cœur d’un projet européen stratégique. Puis cette renégociation annoncée par les Grecs, les Espagnols et les Portu- gais pour différer le remboursement de leur dette. Puis ce projet d’union des grandes banques européennes. Puis celui de nouveau traité européen pour plus de fédéralisme et d’actions communes initié par la chancelière (même s’il n’a pas encore rallié les faveurs de notre président).
Pourquoi afficher un tel optimisme européen? Parce que l’en- trée dans le monde d’après, la sortie de crise ou en tout cas le retour à des jours meilleurs, ne se fera pas sans un maxi plan de relance à l’échelle du continent, principalement dans le domaine de la construction, du logement social et des nouvelles énergies. Un plan, un projet, un espoir collectif, une utopie, c’est ce dont nous avons le plus besoin pour sortir de la grisaille du nihilisme ambiant.
En 1993, Bill Clinton et son vice-président Al Gore s’étaient fait élire sur un grand projet : « les autoroutes de l’information ». Elles allaient changer le monde et les États-Unis mèneraient cette révo- lution. La suite, on la connaît : elle se nomme Internet, Apple, Microsoft, Google, Facebook... Les autoroutes de l’information ont transporté la planète. En 2008, Barack Obama avait fait de la nou- velle économie et des énergies renouvelables le carburant de son programme, vite fracassé devant le mur des réalités budgétaires et politiques. Mais son éventuelle réélection, qui sera la dernière, pourrait changer la donne.
Et pourquoi ne se prendrait-on pas à rêver à un grand plan mondial pour une nouvelle société ayant l’Europe à sa tête? Ne sommes- nous pas les leaders de l’ancien monde les plus touchés par la crise et de fait les plus à même de basculer dans le nouveau? Dans les récentes prises de position du président de la République, la tran- sition énergétique s’est faite programme; attendons et espérons de voir réaliser ce défi qui prendrait pour nom « les autoroutes du futur ».
Dans ce nouveau numéro de We Demain, nous avons observé ce nouveau monde fait d’expériences individuelles ou collectives, qui chaque jour se façonne. Comme ces projets immobiliers en Inde qui permettent à une nouvelle catégorie de citoyens d’accé- der à la propriété pour moins de 100 euros mensuels, comme ces jardins verticaux qui vont éclore au cœur des villes, comme ces nouvelles villes et immeubles intelligents recyclant l’énergie qu’ils produisent en excès, donnant sens à la 3e révolution industrielle, comme ce Cradle to Cradle, ce cercle vertueux du recyclage parfait qui va chercher dans les eaux du 7e continent ces polymères en déchets pour en faire des bouteilles de plastique. Pour terminer ce panorama d’une nouvelle politique où l’esprit s’imposerait contre la matière, où la qualité de la vie deviendrait principe de gouver- nance, We Demain s’en est allé respirer au Bhoutan aussi souvent cité que décrié la réalité des sentiers du bonheur.
Merci de vos lettres, de vos mails, exprimant très chaleureusement votre soutien à We Demain, dans l’espoir de voir vos attentes satis- faites par cette nouvelle édition. Si We Demain se prolonge sur le Net et les réseaux sociaux, il est désormais accompagné de We Demain Initiative, qui donne la parole à tous les entrepreneurs – de la microentreprise à la firme – qui ont décidé d’apporter leur contribution à un nouvel ordre du monde.
François Siegel
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Dossier de presse de WE Demain n°2