"190 ans de passion littéraire"

 

L'indiscipline de l'eau. Anthologie personnelle 1988 - 2012, Anthologie personnelle 1988-2012
EAN13
9782070467921
ISBN
978-2-07-046792-1
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Poésie/Gallimard
Nombre de pages
256
Dimensions
17,7 x 17,8 x 1,3 cm
Poids
207 g
Langue
français
Langue d'origine
français
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L'indiscipline de l'eau. Anthologie personnelle 1988 - 2012

Anthologie personnelle 1988-2012

De

Préface de

Gallimard

Poésie/Gallimard

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«Écrire, pour Jacques Darras, c'est avant tout partir à la rencontre du monde. Communiquer, commercer - d'où l'importance pour lui de toute voie navigable - avec toutes les dimensions de ce qu'il appelle "le massif de réalité". Or, au départ, le poème n'est qu'assis simplement sur sa chaise. Une chaise picarde qu'on appelle là-bas "cadot". Mais très vite, attention ! À la différence du petit écrit français qui se regarde bien calé sur son siège, avec Jacques Darras, "le poème se lève". Sort de la pièce. Prend l'air. Suit d'abord le cours d'une mince rivière. L'accompagne jusqu'à son embouchure. Navigue. Revient avec à son bord le plus grand de ces clercs irlandais venus ranimer par leur savoir l'époque endormie de Charles le Chauve. Se pose avec lui le temps d'une lumineuse célébration sur l'arx, c'est-à-dire la muraille, la citadelle, de la ville de Laon. Repart en sautant des frontières qui pour lui n'en sont pas, en direction de la Belgique. Chimay. Namur. Pour, face à la buissonnante splendeur des façades héritées de Charles Quint qui anime comme nulle autre part au monde, la Grand-Place (Grote Markt) de Bruxelles, proclamer, décidemment polémique, qu'il n'aime pas Louis XIV. Là, quand même, un moment, le poème s'arrête. Non pour souffler. Mais d'une traite s'abreuver à tous les mots, les moûts, colorés et mousseux de la bière. Déguster effrontément et dans tous ses sens, la moule. Ce qui ne l'empêchera pas de pointer son nez dans l'atelier de Rubens pour y surprendre ou plutôt inventer le dialogue du peintre avec Helena Fourment, sa femme, nue bien entendu, sous sa fourrure noire !» Georges Guillain.
À la différence du petit écrit français qui se regarde bien calé sur son siège, avec Jacques Darras, «le poème se lève». Sort de la pièce. Prend l'air. Suit d'abord le cours d'une mince rivière. L'accompagne jusqu'à son embouchure. Navigue...
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