"190 ans de passion littéraire"

 

21,25
Conseillé par
28 février 2011

Trop de longueurs

Ce polar décrit une Irlande très noire où pauvreté et délinquance se côtoient. J'ai commencé par aimer l'atmosphère de ce roman qui tourne autour d'un père alcoolique et d'une mère antipathique. On découvre petit à petit que tous deux sont devenus ainsi parce qu'ils ont été blessés sentimentalement. Mais j'ai vraiment trouvé des longueurs du début à la fin et l'intrigue ne m'a jamais passionnée. Quant au dénouement (de l'intrigue mais aussi sentimental), je l'ai trouvé décevant. Le personnage du grand frère qui a l'impression d'avoir gâché sa vie pour permettre aux plus jeunes de réussir plus ou moins la leur m'a touchée tout de même.

roman

J'ai Lu

8,00
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25 février 2011

Les lettres de la mère à la fille sont bouleversantes et très belles, sans tomber dans le pathos. Quant à Madison, l'écriture devient sa bouée de sauvetage et elle parle avec pudeur de ce qu'elle ressent. Cette petite fille qui se cogne contre les murs m'a évidemment touchée. Mais, car il y a un mais, j'ai trouvé l'ensemble trop long. Sans doute que cela reflète bien les jours qui se suivent et se ressemblent pour la mère et la fille mais je n'ai vraiment pris du plaisir que dans les cinquante dernières, très réussies.

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18 février 2011

Jubilatoire et pourtant tragique

Dernière Nuit à Twisted River est jubilatoire et profond. Les thèmes abordés sont si riches que je ne vais pas les énumérer mais l'amour filial semble dominer le tout. Et quand on sait que ce roman est dédié à son fils, son héros, on sent que le désir de protéger ceux qu'on aime peut parfois envahir une vie. John Irving dit qu'il aime mettre en scène ce qu'il redoute, comme pour se protéger du destin. Il met ici en scène le pire pour lui sans doute mais toujours avec le côté loufoque qu'on aime chez lui. Parfois, on se dit "non, il ne va pas oser" et bien sûr, il ose!

Vous rencontrerez un doigt qu'on tente de cautériser, une femme qui tombe dans l'enclos des cochons, une mort insupportable mais triviale. Tout ça teinté de critiques sur la politique américaine mais d'un profond attachement aux Etats-Unis et de références à l'histoire contemporaine. Le parcours professionnel de Danny, écrivain, semble très proche du sien; on ressent donc ses frustrations (devant la première adaptation ciné par exemple) et ce besoin décrire qui ne s'arrête que lorsqu'il dort. Et je ne peux finir ce billet sans parler de l'attachement qu'on ressent pour les personnages, les principaux comme les secondaires, Ketchum restera longtemps l'un de mes personnages littéraires préférés.

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5 février 2011

Lassant

L'intéret de ce roman réside dans les situations où l'on se reconnaît tous.
Mais à part ces situations et la cocasse histoire des mails concernant le pigeon, qui peut arriver dans n'importe quelle grande entreprise, pas seulement dans l'administration, je n'ai pas trouvé le plaisir attendu. Je me suis vite lassée, j'ai trouvée le narrateur énervant de toujours faire des reproches à ses parents (le pull qui gratte, la mallette trop grande). Je suppose que ce roman plaît surtout à des lecteurs de ma génération qui comprendront nombres d'allusions.

roman

Points

6,70
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30 janvier 2011

Dans ce roman, le narrateur s'appelle Olivier, comme l'auteur et c'est le deuxième roman d'Olivier Adam que je lis où c'est le cas. Je trouve ça assez déroutant, d'autant que la récurrence de ses thèmes de prédilection fait qu'on se demande ce qui est autobiographique ou pas. L'épisode de la naissance de sa fille, par exemple, est très proche de la réalité décrite dans Etre père, disent-ils. Olivier est à Etretat, faisant une sorte de pélerinage près des falaises où sa mère est morte. Il parle de ses rapports difficiles avec son père, de ce frère qu'il ne voit plus et de ces femmes qui ont été pour lui des bouées de sauvetage. On retrouve des thèmes récurrents chez lui: l'amour qu'il porte à sa femme et surtout à sa fille mais aussi l'alcool trop présent mais nécessaire à ces êtres blessés par la vie dès l'enfance, tous ces jeunes malheureux pour qui le sexe et l'alcool semblent la seule planche de salut. Ce qui est nouveau ici pour la lectrice que je suis puisque j'ai commencé par les romans plus récents, c'est le rapport du narrateur au père, ce lien qu'on souhaite défaire, c'est cette famille qu'on se recrée parce que celle dont on a hérité n'était pas à la hauteur.
Des passages m'ont marquée, celui de l'ado qui se suicide devant son père et ceux, très beaux, sur l'amour fraternel. Et même si j'ai moins aimé que Des Vents Contraires, je trouve qu'Olivier Adam avait déjà le chic pour trouver des phrases qui me touchent.