Néréus Alpha

À la suite des catastrophes, la majorité de la terre est noyée sous la mer et des colonies ont vu le jour pour survivre. À Nereus Alpha, c’est la loi du plus fort, du plus riche, qui domine et qui amène les privilèges. Voir la lumière du jour est un luxe que ceux en bas de l’échelle ne peuvent se permettre. Quand Thomas découvre une jeune femme prise au piège dans une armoire électrique, il n’en revient pas ! Comment est-elle arrivée ici ? Edwige, dont l’amnésie n’aide pas, se retrouve à devoir se faire passer pour un homme, seul moyen de se cacher. Quand elle prend son poste dans un atelier réservé aux hommes et se retrouve à travailler avec le meilleur ami de Thomas, Max, un type bourru, peu sympathique et qui ne demande qu’à se débarrasser d’elle, les choses vont se compliquer. Elle qui se fait passer pour un homme va devoir contrôler ses émotions, tout en fuyant un passé des plus sombres qui pourrait la rattraper à tout instant…
C’est un vrai plaisir de retrouver la plume de l’auteure que j’avais tant appréciée dans Sous l’emprise de l’hiver. On la retrouve ici dans une nouvelle dystopie en one-shot, et encore une fois, elle m’impressionne par la fluidité et la facilité avec laquelle elle nous fait entrer dans l’histoire. Sa façon de doser les informations est vraiment géniale et elle arrive à éviter le trop-plein d’informations d’un coup, ce dont j’ai toujours peur dans les tomes uniques. L’intrigue, quant à elle, démarre dès le départ avec l’arrivée de l’héroïne. De nombreux points sont soulevés en cours de route, et plusieurs fois, j’ai cru deviner où l’auteure voulait nous amener… pour finir totalement à côté de la plaque à la fin ! Christelle Fillion a cette façon de nous faire croire que tout est facile alors qu’au final, la complexité de ce qu’elle a créé est grandiose ! Franchement, je suis fan de son écriture et de son imagination qui semble sans borne ! Et puis, j’ai aimé la façon dont elle gère le côté romance, la façon dont elle montre que l’amour n’a pas de limite de genre ou de sens. Que l’amour c’est avant tout aimer une âme, une personne pour ce qu’elle est intérieurement.
Edwige est un personnage hyper complexe. Elle a de nombreux secrets, et se retrouve à devoir se faire passer pour un homme. Elle est attachante, à sa façon. On sent qu’elle a vécu quelque chose d’horrible. Elle est intelligente, émotive parfois, courageuse. J’ai aimé la suivre, elle m’a intriguée. Même si elle se fait passer pour un autre, on apprend à connaître son caractère profond, elle qui est prête à risquer sa vie pour les autres, et qui, bien que se méfiant de ceux qui l’entourent, tisse des liens au fur à mesure de sa quête.
Ensuite, nous avons Thomas. Il est tellement génial ! Ce type est doux, touchant, gentleman. Lui qui n’a pourtant pas grand-chose n’hésite pas à partager le peu qu’il a avec une femme qu’il ne connaît pas, mais qu’il veut protéger. C’est quelqu’un de loyal, un homme au grand cœur qui m’a touché.
Et puis, il y a Max. Si au premier abord il paraît être un connard pour qui rien ne compte, on découvre vite une profondeur d’âme, un besoin de se protéger de la perte en évitant de s’attacher. Il est bien plus touchant qu’on l’imagine au premier abord, et il a réussi à gagner mon cœur ! Ses doutes m’ont touché, sa façon de se remettre en question, remettre en question ce qu’il éprouve, ce qu’il est.
Il y a bien d’autres personnages, plus secondaires, comme Élise, que j’ai adorée ! Et puis il y a ceux que j’ai beaucoup moins aimés et ceux qui m’ont surpris !
En conclusion, Christelle Fillion me montre une seconde fois que son imagination n’a pas de limite pour créer des scénarios auxquels on ne s’attend absolument pas ! Elle sait mener une intrigue de front en nous faisant croire qu’on a tout deviné pour retourner les cartes au dernier moment et nous faire changer de route ! J’adore ! Elle est hyper douée ! Ce qui est sûr, c’est que je continuerais de suivre cette auteure qui ne cesse de me surprendre et de me captiver !