"190 ans de passion littéraire"

 

Mémoires de mon père
EAN13
9782221133712
Éditeur
Robert Laffont
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Mémoires de mon père

Robert Laffont

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782221133712
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    15.99
Le purgatoire recèle nombre d'écrivains injustement oubliés. Ou quand un
écrivain " fils de " décide de réhabiliter – à sa manière – la mémoire de son
père.

Qui connaît encore aujourd'hui le nom de Roger Ikor ? Victime, comme beaucoup
d'autres avant et après lui, de la malédiction du Goncourt, le lauréat du
millésime 1955 eut son heure de gloire avant de rejoindre la cohorte des
écrivains anonymes. Destin cruel pour ce fils de petits commerçants immigrés
d'origine juive, pur produit de la méritocratie républicaine, pour cet
universitaire brillant, intellectuel engagé et ardent défenseur de la laïcité
dont l'existence fut tout entière gouvernée par le sens de la morale.
C'est cet homme d'exception qu'Olivier Ikor, son fils, devenu à son tour
écrivain, a souhaité évoquer à travers ce livre pour contribuer à le faire
redécouvrir. Mais un second livre se cache dans le premier. Car cette
entreprise est également l'occasion pour Olivier Ikor de tordre le cou à
certaines idées reçues en témoignant par l'exemple de la condition au fond peu
enviable de " fils de " et de la difficulté à grandir dans l'ombre d'une
pareille figure. Les " grands hommes ", y compris les romanciers censés en
savoir si long sur l'âme de leurs semblables, sont avant tout de simples
mortels avec leurs qualités et leurs défauts, démystifie-t-il.
Ni tout à fait une biographie, ni véritablement un essai, Mémoires de mon père
est une sorte d'objet littéraire non identifié étonnant et attachant. En
s'affranchissant des genres pour pâturer à son aise dans ses souvenirs comme
dans les écrits de son père, en apostrophant au besoin ce dernier histoire de
renouer les fils d'un dialogue trop tôt interrompu, en feignant la
désinvolture pour mieux masquer sa pudeur au moment d'évoquer des souvenirs
aussi douloureux que la dérive alcoolique de sa mère ou le suicide de son plus
jeune frère, Olivier Ikor offre de son père un portrait sensible et sans fard,
et lui rend au final le plus beau – car le plus sincère – des hommages.
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