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Le dieu, le mouvement, la matière, Atticus et ses critiques dans l'Antiquité tardive
EAN13
9782251919744
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Anagôgê
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Le dieu, le mouvement, la matière

Atticus et ses critiques dans l'Antiquité tardive

Les Belles Lettres

Anagôgê

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782251919744
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    31.99

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Les débats sur la génération du monde à la fin de l’Antiquité constituent un
chapitre majeur de l’histoire de la métaphysique. Le projet de cet ouvrage est
de montrer que, derrière cette question bien connue, et posée par Platon dans
le Timée, se joue un débat plus profond. Prenant comme perspective la
réception des doctrines du platonicien Atticus (IIe siècle), il se propose de
retracer l’histoire des interprétations du grand dialogue cosmologique de
Platon aussi bien dans le néoplatonisme païen qu’au sein de la pensée
philosophique chrétienne. Porphyre (IIIe siècle), figure fondatrice du
néoplatonisme, révèle que si la question de la génération du monde est devenue
centrale, c’est parce qu’elle témoigne de divergences entre deux manières
d’interpréter la doctrine de Platon concernant le mouvement désordonné dont
s’empare le démiurge pour façonner l’univers. Tandis que les uns y voient la
preuve de l’existence d’une matière précosmique, les autres l’interprètent
comme une hypothèse donnant à voir la nature des corps en l’absence de la
cause divine. L’ouvrage examine comment la théorie principielle d’Atticus,
justifiant l’interprétation de la génération temporelle de l’univers, sert de
support aux apologistes chrétiens tandis qu’elle est comprise par Porphyre
comme l’emblème d’une interprétation à contre-sens de Platon. En soutenant que
Platon traite non pas de la matière mais des corps, Porphyre affirme que le
monde est engendré non parce qu’il aurait un commencement temporel, mais parce
qu’il est une réalité composée, adaptant en contexte platonicien plusieurs
éléments-clés de l’aristotélisme. Le dernier chapitre analyse l’influence de
Plotin dans l’élaboration de cette interprétation, à partir de l’étude des
témoignages concernant son enseignement oral.
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