"190 ans de passion littéraire"

 

Le silence de Dieu dans la littérature contemporaine
EAN13
9782307290193
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Éditions du centurion)
Date de publication
Collection
Le poids du jour
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Le silence de Dieu dans la littérature contemporaine

FeniXX réédition numérique (Éditions du centurion)

Le poids du jour

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782307290193
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    7.99

  • Aide EAN13 : 9782307623526
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    7.99
Le problème, que le R.P. Barjon aborde dans cet ouvrage, est important, car
s’il est plus facile à saisir à travers la lentille grossissante du théâtre et
du livre contemporains, il reste cependant un problème actuel, avant tout
philosophique et social, dont la littérature ne reflète que les données, comme
un miroir souvent déformant. Ces données sont diverses : les uns proclament
avec Nietzsche « Dieu est mort » ; d’autres gardent la nostalgie d’une «
absence » qui les révolte ; d’autres enfin écoutent et comprennent ce «
silence ». L’auteur cherche une solution. Où la trouver ? Chez ceux qui
blasphèment ? Sartre, Cocteau dans Bacchus, Thierry Maulnier dans Le
profanateur ? Mais les blasphèmes contre un Dieu « qui n’existe pas » n’ont
pas de sens, et ne révèlent qu’un orgueil amer et impuissant. Chez ceux qui
désespèrent ? Mais que ce soit chez Faulkner, surtout dans Absalon, Absalon !
analysé ici avec une lucidité et un sens philosophique profonds ; que ce soit
dans le poignant « journal » de Paule Régnier, qui avait peut-être trouvé Dieu
et n’a pas su le reconnaître ; que ce soit dans l’œuvre désabusée de Van der
Meersch, l’ombre divine est là, on la devine, on la sent, et c’est le drame de
ces écrivains de rôder et d’avoir rôdé autour de Dieu sans l’atteindre.
Restent ceux qui « auscultent le silence ». Le R.P. Barjon en choisit trois,
les plus attentifs, les plus exaltants aussi : Bernanos, Claudel, Patrice de
La Tour du Pin. Tous les trois ont entendu la parole qui chuchote dans le «
château de l’âme », ils l’ont comprise et, parce qu’ils l’ont aimée, ils ont
déchiré le silence et laissé parler la grande Voix. D’autres aussi l’ont
entendue, mais étouffée sous leur pauvre verbiage d’hommes ; et Dieu, latent,
reste absent de leur œuvre. Non, Dieu ne se tait pas ; encore faut-il savoir
l’écouter. Humblement.
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