"190 ans de passion littéraire"

 

L’Orient-Express : Chronique d'un magazine libanais des années 1990
EAN13
9782351592724
Éditeur
Presses de l’Ifpo
Date de publication
Collection
Cahiers de l’Ifpo
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L’Orient-Express : Chronique d'un magazine libanais des années 1990

Presses de l’Ifpo

Cahiers de l’Ifpo

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782351592724
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L’Orient-Express : du nom d’« un train qui se hâte lentement ». Dès sa
naissance, le magazine jouait l’effronterie et la contradiction. Il affichait
des ambitions assumées : « être un journal arabe en français », en renouant le
lien rompu entre le Liban réel, « arabe d’identité et d’appartenance » comme
le formule le texte constitutionnel, et un public francophone volontairement
ou non ignorant de faits politiques, sociaux, culturels qui traversent le
pays. Faire de la langue française un outil d’ouverture plutôt que
d’exclusion. Faire qu’au sein du Liban, sédimenté de mémoires concurrentes et
d’affrontements guerriers, un terreau commun se cultive, et que vers le reste
du monde, les regards, rendus curieux, se tournent. Être « ici et ailleurs ».
Créer des « transcultures » où se côtoieraient Fayruz et Patti Smith, Gilles
Deleuze et Tayeb Salih, Portishead et Edward Saïd, Salman Rushdie et NTM,
Allen Ginsberg et Ounsi El Hage. Cette identité multipliant les lignes, les
facettes, n’empêchait nullement des prises de position continuellement
réaffirmées. D’un mois à l’autre, L’Orient-Express n’a eu de cesse d’appeler
de ses vœux un Liban démocratique, laïc et indépendant, dans le maintien des
solidarités interarabes. La tragédie palestinienne est rappelée chaque fois
que la ponctue un nouvel espoir, rare, ou un nouveau crime. C’est en priorité
aux jeunes que L’Orient-Express désirait faire entendre ses appels au réveil
politique, pour qu’ils se battent pour une individuation de l’espace public et
leur droit au plaisir. Le premier numéro, novembre 1995 : « Quand la politique
faisait rêver », saluait les révoltes estudiantines des années 1960 et 1970.
Le dernier, février 1998 : « Étudiants, et maintenant que faire ? », était
consacré aux manifestations étudiantes de décembre 1997. Et puis l’insolence
pourtant salutaire de cette aventure journalistique a été intimée au silence.
Trop de brèches ouvertes dans un après-guerre amnésique... Cette troisième
édition des Cahiers de l’Ifpo donne à découvrir, ou à redécouvrir, l’histoire,
les enjeux et l’esprit de ce magazine francophone dont la chronique est aussi
celle du Liban des années 1990.
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