- EAN13
- 9782402054225
- Éditeur
- FeniXX rédition numérique (Balland)
- Date de publication
- 31/12/1993
- Collection
- Le Nadir
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
L’esclavage est une des plus vieilles et des plus durables institutions
humaines. Dans quelques-unes de ses formes antiques, qui ont perduré au
Maghreb jusqu’au début du XXe siècle, la servitude a suscité un certain «
voyeurisme » occidental, une « érotisation » de la vision de cette pratique.
Déjà Montesquieu, dans ses lettres Persanes, se montrait fasciné par le trio
Maître-Esclave-Épouse et plus tard Hegel se penchera sur le rapport Maître-
Esclave. Mohammed Ennaji, jeune universitaire marocain, disciple du sociologue
Paul Pascon a, au cours de ses recherches, retrouvé nombre de faits lui
permettant de ressusciter à travers la vie des militaires, des domestiques,
des concubines et des serfs, ce que le professeur Ernest Gellner - qui a
préfacé cet ouvrage - a nommé « un aspect très significatif de la vie
marocaine » même si l’esclavage ne jouait plus, au XIXe siècle, un rôle
fondamental dans le fonctionnement de la société. Attirant tant pour son
érudition que pour le plaisir de lecture qu’il procure, Soldats, Domestiques
et Concubines est un peu l’envers des Mille et une Nuits à la marocaine, à
l’heure où le protectorat français va précipiter l’Empire chérifien dans la
modernité.
humaines. Dans quelques-unes de ses formes antiques, qui ont perduré au
Maghreb jusqu’au début du XXe siècle, la servitude a suscité un certain «
voyeurisme » occidental, une « érotisation » de la vision de cette pratique.
Déjà Montesquieu, dans ses lettres Persanes, se montrait fasciné par le trio
Maître-Esclave-Épouse et plus tard Hegel se penchera sur le rapport Maître-
Esclave. Mohammed Ennaji, jeune universitaire marocain, disciple du sociologue
Paul Pascon a, au cours de ses recherches, retrouvé nombre de faits lui
permettant de ressusciter à travers la vie des militaires, des domestiques,
des concubines et des serfs, ce que le professeur Ernest Gellner - qui a
préfacé cet ouvrage - a nommé « un aspect très significatif de la vie
marocaine » même si l’esclavage ne jouait plus, au XIXe siècle, un rôle
fondamental dans le fonctionnement de la société. Attirant tant pour son
érudition que pour le plaisir de lecture qu’il procure, Soldats, Domestiques
et Concubines est un peu l’envers des Mille et une Nuits à la marocaine, à
l’heure où le protectorat français va précipiter l’Empire chérifien dans la
modernité.
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