"190 ans de passion littéraire"

 

Agrippa d'Aubigné
EAN13
9782402293211
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Gallimard)
Date de publication
Collection
Leurs figures
Langue
français
Langue d'origine
français
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Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782402293211
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    9.99

  • Aide EAN13 : 9782402626545
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    9.99
Aucun travail d’ensemble, ressuscitant la personnalité complexe d’Agrippa
d’Aubigné, n’a été tenté depuis la parution de la thèse d’Armand Garnier, il y
a quelque trente ans. En ce moment où, sous prétexte d'œcuménisme, on essaie
par des concessions, que d’Aubigné eût sévèrement jugées, de concilier des
positions adverses, il est intéressant de rappeler les luttes du XVIe siècle
pour la liberté de conscience. Il convient surtout, dans notre époque où les
hautes valeurs humaines furent si peu respectées, de méditer sur la vie de
lutte, de courage et la rare noblesse qui fut celle de d’Aubigné, qui sut
dédaigner de tirer profit de son long compagnonnage avec Henri IV et préféra
l’exil aux restrictions apportées à sa liberté. Dans cette étude Jeanne Galzy
a tenté de replacer l’œuvre énorme et multiple d’Agrippa d’Aubigné (elle
s’étend du pamphlet et de la farce à la plus haute poésie) dans le contexte
d’une vie mouvementée qu’elle nous présente comme un passionnant roman
d’aventures. Inégal, violent et illuminé, d’Aubigné a pu être à la fois
l’auteur jovial de La Confession de Sancy et des Aventures du Baron de
Faeneste, le poète amoureux et ronsardisant — mais parfois douloureusement
sincère — du printemps, l’historien déjà européen de l’Histoire universelle.
Mais ce qui le rend grand parmi les plus grands et unique dans notre
littérature, ce sont Les Tragiques, cette épopée où il passe du réalisme aux
visions dantesques, et nous donne, bien avant Hugo, Baudelaire et Valéry, les
images les plus saisissantes, le style le plus brûlé de passion et les vers
les plus neufs, les plus inspirés et les plus beaux. Jeanne Galzy, qui a déjà
écrit dans cette collection une Catherine de Médicis et une romanesque Margot,
reine sans royaume, a choisi d’Aubigné pour compléter cette sorte de fresque
d’un siècle foisonnant d’idées et de passions. On y trouve, à travers
d’Aubigné, les problèmes qui, à peine transposés, sont les nôtres ; et une
œuvre qui, par ses hardiesses d’expression et d’images, peut nous être
toujours matière d’admiration et d’enseignement.
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