- EAN13
- 9782705917562
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
- Date de publication
- 2001
- Collection
- Science, histoire et société
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Cinéma et technologie
Thérèse Giraud
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
Science, histoire et société
Livre numérique
Qu’est-ce que le cinéma ? Quel sera son avenir ? En quoi la technologie
change-t-elle l’art ? Cette question qui se pose aujourd’hui face au
numérique, le critique André Bazin et le philosophe Walter Benjamin l’avaient
déjà posée au cinéma analogique. Si révolution il y a dans les fonctions de
l’art, celle-ci ne se situe pas dans le passage de l’image analogique à
l’image numérique, mais dans le passage de l’outil à la machine automatique.
Comment faire de l’art avec des techniques automatiques ? La réponse est déjà
inscrite dans l’histoire du cinéma. Mais, à partir d’elle, le cinéma se divise
et s’est toujours divisé en deux lignes parallèles. Ou bien l’automatisme de
l’appareil sert à animer des images qui existent avant lui, la photographie
analogique ou l’image de synthèse. C’est la ligne Edison-Lucas qui passe aussi
bien par Méliès que par Griffith. Ou bien, dans la lignée de Marey et de
Lumière, le cinéma se sert de l’automatisme comme d’un instrument de
perception du mouvement à l’origine même des images. « L’art avec des images
de ne rien représenter » (Bresson) est celui qui « nous rend un logos à l’état
naissant » (Merleau-Ponty). Il n’y a pas une histoire du cinéma soumise au
développement des techniques de l’image. Il y eut toujours deux cinémas, le
classique et le moderne.
change-t-elle l’art ? Cette question qui se pose aujourd’hui face au
numérique, le critique André Bazin et le philosophe Walter Benjamin l’avaient
déjà posée au cinéma analogique. Si révolution il y a dans les fonctions de
l’art, celle-ci ne se situe pas dans le passage de l’image analogique à
l’image numérique, mais dans le passage de l’outil à la machine automatique.
Comment faire de l’art avec des techniques automatiques ? La réponse est déjà
inscrite dans l’histoire du cinéma. Mais, à partir d’elle, le cinéma se divise
et s’est toujours divisé en deux lignes parallèles. Ou bien l’automatisme de
l’appareil sert à animer des images qui existent avant lui, la photographie
analogique ou l’image de synthèse. C’est la ligne Edison-Lucas qui passe aussi
bien par Méliès que par Griffith. Ou bien, dans la lignée de Marey et de
Lumière, le cinéma se sert de l’automatisme comme d’un instrument de
perception du mouvement à l’origine même des images. « L’art avec des images
de ne rien représenter » (Bresson) est celui qui « nous rend un logos à l’état
naissant » (Merleau-Ponty). Il n’y a pas une histoire du cinéma soumise au
développement des techniques de l’image. Il y eut toujours deux cinémas, le
classique et le moderne.
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