"190 ans de passion littéraire"

 

Le plaisir et la loi, Du Banquet de Platon au Satiricon
EAN13
9782707172273
Éditeur
La Découverte
Date de publication
Collection
[Re]découverte
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le plaisir et la loi

Du Banquet de Platon au Satiricon

La Découverte

[Re]découverte

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782707172273
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    14.99

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Dans la Rome impériale, les banquets, comme les tragédies, sont des
dénominations trompeuses pour ces festins et ces spectacles que le pouvoir et
la richesse offrent au peuple. Plaisir de consommation d'un côté, plaisir de
domination de l'autre : telle est la part du festin, rapport angoissé,
ricaneur ou mensonger, que Rome entretenait avec la tradition grecque du
Banquet socratique.


Le banquet grec, lié à la cité, associe, sous le patronage de Dionysos, le
plaisir et la loi. On voit se constituer, dans ce lieu pourtant privé, des
discours publics : l'élégie, le dialogue philosophique et, notamment, le
banquet socratique. Dans la Rome impériale, les banquets sont des
dénominations trompeuses pour ces festins et ces spectacles que le pouvoir et
la richesse offrent au peuple. Plaisir de consommation d'un côté, plaisir de
domination de l'autre : telle est la part du festin. Mais seul le Banquet,
légué par les Grecs, paraît honorable aux Romains. Le Festin quant à lui est
toujours représenté comme parodie ou échec du Banquet. Ainsi de Pétrone : mais
le Festin de Trimalchion est sans doute le seul texte où Rome passe aux aveux.
Affranchi monstrueux, Trimalchion est un fantasme culturel représentant la
non-citoyenneté absolue, le corps réduit à lui-même face à la richesse, dans
une impossibilité de jouissance conviviale. Le Festin de Trimalchion est lu
par Florence Dupont dans son rapport avec le Banquet de Platon. De Rome à la
Grèce, quelle est la fonction et la signification de ce que l'on appelle
l'imitation ? Le tourment de Rome fut d'avoir hérité de représentations
inadéquates, mais de vouloir fonder sa légitimité sur cet héritage.
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