- EAN13
- 9782749275239
- Éditeur
- Erès
- Date de publication
- 20/10/2022
- Collection
- Figures de la psychanalyse - livres
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Féminismes et féminités
Le tout et le pas tout
Gisèle CHABOUDEZ
Erès
Figures de la psychanalyse - livres
Autre version disponible
-
Papier - Erès 20,00
Les critiques féministes de notre temps ne veulent plus entendre parler du
phallus, le considérant seulement comme un symbole du pouvoir masculin,
malencontreusement promu par la psychanalyse. Les discours et les lois ont, au
long des temps, voulu intégrer le féminin entier dans une grammaire phallique,
l'un qui l’a et l'autre qui l’est, à l’aide de logiques fantasmatiques et de
femmes mythiques. Freud en a montré le ressort inconscient, masqué derrière
les discours chrétiens, mais il a semblé considérer lui aussi que le féminin
s’y résumait. Cette grammaire toute phallique est récusée et rectifiée par
Lacan qui constate au contraire qu’elle ne rend pas compte du féminin en son
ensemble. Il décrit la logique nouvelle qui divise les femmes entre une
position de sujet, massivement intégrée désormais dans les discours, et le
choix d'une féminité qui se déploie hors de cette fonction phallique du
discours, les deux cohabitant fort bien le plus souvent. Si les savoirs
féministes s’énoncent au nom de toutes les femmes et de toute la femme, les
logiques analytiques se choisissent, en partie indépendamment du sexe, entre
un tout de l’Homme et un pas-tout des féminités. Déchiffrer ainsi la
fonction du phallus la rend progressivement contingente, en la montrant à
l'oeuvre dans les deux sexes.
phallus, le considérant seulement comme un symbole du pouvoir masculin,
malencontreusement promu par la psychanalyse. Les discours et les lois ont, au
long des temps, voulu intégrer le féminin entier dans une grammaire phallique,
l'un qui l’a et l'autre qui l’est, à l’aide de logiques fantasmatiques et de
femmes mythiques. Freud en a montré le ressort inconscient, masqué derrière
les discours chrétiens, mais il a semblé considérer lui aussi que le féminin
s’y résumait. Cette grammaire toute phallique est récusée et rectifiée par
Lacan qui constate au contraire qu’elle ne rend pas compte du féminin en son
ensemble. Il décrit la logique nouvelle qui divise les femmes entre une
position de sujet, massivement intégrée désormais dans les discours, et le
choix d'une féminité qui se déploie hors de cette fonction phallique du
discours, les deux cohabitant fort bien le plus souvent. Si les savoirs
féministes s’énoncent au nom de toutes les femmes et de toute la femme, les
logiques analytiques se choisissent, en partie indépendamment du sexe, entre
un tout de l’Homme et un pas-tout des féminités. Déchiffrer ainsi la
fonction du phallus la rend progressivement contingente, en la montrant à
l'oeuvre dans les deux sexes.
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