- EAN13
- 9782876232402
- Éditeur
- Michel de Maule
- Date de publication
- 2009
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
**CHAPITRE I**
\- Il aurait pu nous prévenir.
C'est ce que ne cessait de se répéter Anaïs depuis qu'elle avait appris que le
patriarche avait décidé de vendre le domaine à des étrangers. Sans rien dire à
personne.
Elle triturait sans relâche les boutons de son chemisier. Elle avait choisi un
corsage noir - c'était approprié mais surtout il mettait ses cheveux blonds
dorés en valeur - transparent, largement échancré, que venait rehausser une
jupe parfaitement ajustée.
Anaïs aimait provoquer. Elle avait réalisé très tôt le désir qu'elle inspirait
au sexe opposé et n'avait aucun scrupule à en abuser. De surcroît, elle avait
l'intelligence de ne jamais dépasser la limite qui l'aurait entraînée vers la
vulgarité. Non, elle se contentait de mettre ses atouts en valeur. Elle aimait
particulièrement voir les tissus épouser ses formes parfaites, consciente du
sacrifice qu'elle devait consentir pour parvenir à un tel résultat : chaque
soir, en secret - du moins l'espérait-elle -, Anaïs se faisait vomir car elle
avait décidé de profiter des bonnes choses de la vie - elle était gourmande,
dans tous les domaines - sans en subir les conséquences. Et le regard de
l'homme qu'elle aimait était sa plus grande récompense.
Anaïs avait épousé Rodrigue trois ans plus tôt. Créatrice de bijoux, elle
l'avait rencontré lors d'une exposition. Elle ignorait alors qu'en s'unissant
au fils cadet d'Alphonse Gravillet, elle épousait toute la famille. Mais
surtout, elle tombait sous l'hégémonie du père, un homme froid et tyrannique
qu'elle n'avait jamais vraiment aimé.
\- Il aurait pu nous prévenir.
C'est ce que ne cessait de se répéter Anaïs depuis qu'elle avait appris que le
patriarche avait décidé de vendre le domaine à des étrangers. Sans rien dire à
personne.
Elle triturait sans relâche les boutons de son chemisier. Elle avait choisi un
corsage noir - c'était approprié mais surtout il mettait ses cheveux blonds
dorés en valeur - transparent, largement échancré, que venait rehausser une
jupe parfaitement ajustée.
Anaïs aimait provoquer. Elle avait réalisé très tôt le désir qu'elle inspirait
au sexe opposé et n'avait aucun scrupule à en abuser. De surcroît, elle avait
l'intelligence de ne jamais dépasser la limite qui l'aurait entraînée vers la
vulgarité. Non, elle se contentait de mettre ses atouts en valeur. Elle aimait
particulièrement voir les tissus épouser ses formes parfaites, consciente du
sacrifice qu'elle devait consentir pour parvenir à un tel résultat : chaque
soir, en secret - du moins l'espérait-elle -, Anaïs se faisait vomir car elle
avait décidé de profiter des bonnes choses de la vie - elle était gourmande,
dans tous les domaines - sans en subir les conséquences. Et le regard de
l'homme qu'elle aimait était sa plus grande récompense.
Anaïs avait épousé Rodrigue trois ans plus tôt. Créatrice de bijoux, elle
l'avait rencontré lors d'une exposition. Elle ignorait alors qu'en s'unissant
au fils cadet d'Alphonse Gravillet, elle épousait toute la famille. Mais
surtout, elle tombait sous l'hégémonie du père, un homme froid et tyrannique
qu'elle n'avait jamais vraiment aimé.
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