2 - L'écriture et la vie II-Survie

Yves Ouallet, n'écrit, ne songe. Il est vif, central, la prise qui nous donne à être. Sans cesse, le don, pour comprendre, prendre avec soi. Il n'aspire, simplement entendre, semeur. Souffle, de semeur. Voilà ce qu'est cet essai, une semence, comme le furent sans cesse ses songes, ses chemins de pensées en nous.
Il nous éclôt, à force de brèches, de pistils. Un herbier, voilà ce qu'est cet ensemble qui essaie de penser le lien de l'écriture à la vie (I – Inscriptions – , II – La survie poétique – et III – Éthique et écriture –, deux derniers tomes à paraître), l'herbier dont nous fûmes issus. Mais ici, point de sections, point d'amputations, l'écorce vit, le Phloème tend toujours au flux de ses veines.
Sèves, s’inondent les pensées sauvages. Indemnes de leurs racines. Elles ne cessent de sécréter le lien qui le tient à la vie, son silence, à l'écoute sans cesse d'une nature.
Le livre nous imbibe, teinture-mère sécrétant l'indélébile empreinte des vivres, il déverse la nécessité de ses écoutes, la nécessité de prendre avec soi, sans cesse. Mais, à l'image d'une rosée, il faut n'en saisir qu'essence et à l'heure d'aube, taire la demeure du sacre.

Yves Ouallet se laisse enivrer par les afflux d'une pensée errante.

Les éditions Phloème