- EAN13
- 9782130515722
- ISBN
- 978-2-13-051572-2
- Éditeur
- Presses universitaires de France
- Date de publication
- 05/07/2001
- Collection
- Thémis. Histoire
- Nombre de pages
- 336
- Dimensions
- 23 x 15 x 1,9 cm
- Poids
- 465 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La fiction de la postmodernité selon l'esprit de la musique
De Daniel Charles
Presses universitaires de France
Thémis. Histoire
Offres
L'intitulé du présent ouvrage a été choisi pour faire écho à la critique formulée naguère par Jean-François Lyotard à l'encontre d'Adorno : Lyotard réclamait, pour aborder les musiques qu'il estimait susceptibles de participer authentiquement à la «réécriture de la modernité», que l'on abandonnât l'«alternative» définie par cet auteur ; n'étant «ni apparence, musica ficta, ni connaissance laborieuse, musica fingens», l'?uvre (ou la non-?uvre) «littérale», povera, serait «jeu métamorphique d'intensités sonores, travail parodique de rien, musica figura».
On s'est donc efforcé, d'enquêter sur l'élaboration de la «catégorie postmodernité» prise in statu nascendi, c'est-à-dire à sa source musicale. Cela permettait de faire droit à la relative complexité sémantique du mot fiction. Celui-ci n'est pas seulement synonyme de «fabrication», car au latin fabricare, le fingere ajoute la nuance d'une «feinte». Et «feinte» nous expédie vers l'eirôneia des Grecs : «ironie» et postmodernité ne peuvent que s'entendre. Mais le premier des ironistes postmodernes n'est autre que le premier musicien vraiment répétitif : Nietzsche. Son Fragment an sich, un morceau de piano de 22 mesures daté de 1871, comporte en effet un Da Capo non chiffré : illimité ! La fiction musicale de la postmodernité, ne serait-ce pas dès lors la ritournelle, figure (figura) de l'éternel retour ?
On s'est donc efforcé, d'enquêter sur l'élaboration de la «catégorie postmodernité» prise in statu nascendi, c'est-à-dire à sa source musicale. Cela permettait de faire droit à la relative complexité sémantique du mot fiction. Celui-ci n'est pas seulement synonyme de «fabrication», car au latin fabricare, le fingere ajoute la nuance d'une «feinte». Et «feinte» nous expédie vers l'eirôneia des Grecs : «ironie» et postmodernité ne peuvent que s'entendre. Mais le premier des ironistes postmodernes n'est autre que le premier musicien vraiment répétitif : Nietzsche. Son Fragment an sich, un morceau de piano de 22 mesures daté de 1871, comporte en effet un Da Capo non chiffré : illimité ! La fiction musicale de la postmodernité, ne serait-ce pas dès lors la ritournelle, figure (figura) de l'éternel retour ?
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