La tchatche politique

Pour se faire élire, quiconque entend accéder à une fonction politique doit déployer une grande éloquence, posséder « une langue bien pendue », avoir la « tchatche »
Malheur à ceux et à celles qui bien que proposant un programme d action sensé et humain, des idées tout à la fois généreuses et réalistes et se refusant à toute démagogie sont tétanisés par micros et caméras Les électeurs et électrices sont attirés par les plus habiles, bonimenteurs au bagou spécieux compris.
Le parcours du candidat maire, député, sénateur ou président de la République est donc ponctué de paroles et d écrits où il faut captiver (capturer) les citoyens auditeurs et les électeurs lecteurs en évitant de les choquer, de les heurter, de les chagriner
La « tchatche politique » est une logorrhée non pas débridée, mais bel et bien sous contrôle (en principe), où chacun(e) use, voire abuse, de trucs langagiers et linguistiques, agrémentés d astuces et roublardises personnelles. Elle est faite, aussi, de l inemploi de mots et expressions « qui fâchent ». Enfin, elle s accompagne de tics de langage, d un phrasé particulier, de constructions grammaticales minimalistes ou sophistiquées et de lapsus.
Ce livre dévoile ces procédés grandes astuces et petites ficelles et les tics de langage des hommes et femmes politiques en campagne, présentant une sélection de formules et de mots appartenant à certaines personnalités et partis.