"190 ans de passion littéraire"

 

Romans choisis par vos libraires

Les libraires du réseau leslibraires.fr partagent leurs conseils de lecture. Découvrez-les !

Le nouvel Attila

17,00

« Je vous en prie : lisez ce livre, faites cet effort, plongez dans cette langue, cette langue étrange, bourgeonnante, en éclosion permanente, acceptez de vous faire bousculer par elle, de ne pas lire pour une fois, cette fois seulement, ce que vous avez l'habitude de lire, de vous émerveiller devant son invention et son mystère. Cette langue ne vous y opposez pas, n'entrez pas en conflit avec elle, laissez-la vous prendre par la main et vous emmener là où l'on va rarement en littérature, dans ces confins où poussent la végétation la plus belle et la plus fragile. Faites cette concession, faites ce minuscule sacrifice aux conventions, je vous en prie, faites-le et vous serez récompensé au centuple. »
Grégoire (Librairie Obliques)


18,00

« Énorme coup de cœur pour l'autobiographie de cette jeune pianiste coréenne.
Venue de Corée du sud seule à l'âge de 12 ans pour tenter d'entrer au conservatoire supérieur de Paris, elle est d'abord passée par le conservatoire de Rouen.
Âgée aujourd'hui de 30 ans, elle raconte son prodigieux parcours, son acharnement, sa fougue son exigence de travail et sa soif de liberté. Malgré des contingences souvent peu favorables voire rudes, jamais la quête du soi véritable ne l'a quittée. Qu'est ce que le talent, dit-elle, "sinon cet élan dans lequel se révèle un amour dont la pratique humble et répétée crée un art".
Précipitez-vous pour écouter l'intégrale des sonates de Beethoven qu'elle a enregistrée chez EMI ou son interprétation des balades de Chopin. Magistral ! »
Rosalie (Librairie L'Armitière)


Sabine Wespieser Éditeur

21,00

« Kéthévane Davrichewy puise dans ses racines familiales pour nous raconter l'histoire de son arrière grand-père.
Fils du préfet de Gori en Géorgie, Joseph a grandi en compagnie d'un autre Joseph, dit Sosso, qui deviendra Staline. D'une ressemblance troublante, les deux enfants sont souvent rivaux. La vie se chargera de les séparer mais leurs destins semblent liés, malgré deux parcours très différents.
À la fois troublant et captivant pour le lecteur, l'auteur joue avec la frontière entre vérité historique et romanesque. »
Valérie (Librairie Madison)

« L’autre Joseph raconte la jeunesse de l’arrière grand-père de Davrichewy (personnage incroyablement romanesque) et de Sosso devenu Staline. On les suppose demi-frères, ils ont grandi dans le même village, sont devenus révolutionnaires, leur rivalité était quotidienne. L’un fut exilé en Sibérie, quand l’autre partit étudier à Paris : deux destins. Enlevé, subtil, L’autre Joseph est une formidable enquête familiale. PS : J. Davrichewy écrivit ses mémoires qu’il intitula : Ah ce qu’on rigolait bien avec mon copain Staline… »
Anne-Lise (Librairie La Galerne)


Anne-Marie Métailié

9,00

« Métailié réédite dans sa très belle collection de poches Suites ce roman paru en 2008 et qui nous était passé sous le nez… Séance de rattrapage pour tout le monde, afin de découvrir un auteur à l’écriture à la fois douce et comme plongée dans une longue léthargie, sur un sujet qui pourtant ne prête ni à la douceur, ni à la rêverie.
Evelio Rosero nous emporte dans le quotidien languide d’un village de Colombie, de nos jours, un endroit qu’on devine à l’écart de tout, plongé dans un cadre merveilleux. Le narrateur, Ismaël, est un instituteur à la retraite partagé entre deux passions ; l’entretien de ses arbres fruitiers, et le zyeutage intensif de sa superbe voisine qui aime à se promener nue sur sa terrasse. Et puis quelque chose d’imprécis se dessine peu à peu : le village a été victime trois mois auparavant d’une intrusion militaire. Certains ont été abattus, dit-on, d’autres emmenés comme otage dans le maquis, on ne sait pas trop pourquoi. Mais chacun à son idée.
Il n’y a pas que dans la tête un peu fatiguée d’Ismaël que les choses sont floues : jamais on ne saura qui surgit, un sale matin, pour semer mort et destruction, laissant Ismaël seul dans sa maison, les genoux tremblants, la mémoire en pagaille : l’armée, des miliciens, des guerilleros ?
La force du livre d’Evelio Rosero est non seulement de nous mettre en face de l’horreur absolue de cette guerre-là (à ce titre, les toutes dernières pages sont aux limites du supportable), mais aussi face à ses conséquences : le déni, la perte, la souffrance, la destruction et pour finir l’oubli absolu.
«Les armées», à la sécheresse parfaitement maitrisée, est une vraie gifle. On en attendra que plus attentivement la parution du nouveau Rosero, «Le carnaval des innocents», qui sort ces jours-ci. »
François (Librairie Sauramps)


19,00

« Vous avez aimé « Le guide du voyageur galactique » de Douglas Adams ? Vous allez adorer le dernier livre de J.M. Erre ! Dans « Le grand n'importe quoi », nous suivons les frasques du pauvre Arthur en 2042, à 20h42, dans le petit village Gourdiflot-le-Bombé. Entre l'arrivée d'extra-terrestres, une course-poursuite avec une armée de culturistes, un papy xénophobe à la gâchette facile, une « vétérimaire » nymphomane et d'incessants retours en arrière, Arthur, romancier monégasque raté, n'est pas au bout de ses peines. Joue-t-il réellement de malchance ou n'est-il que le jouet d'un auteur en mal d'inspiration ? Vous pourrez toujours lire « L'incroyable révélation » du Grand Joël ou écouter les débats philosophiques de J-Bob et Francis dans « Le dernier bar avant la fin du monde » pour tenter de répondre à cette question. Une chose est sûre, la solution n'est pas 42... ou alors si !
J.M. Erre s'attaque à la science-fiction dans ce roman désopilant où des personnages déjantés côtoient des situations plus absurdes les unes que les autres, où l'histoire n'est qu'un éternel recommencement, un brouillon sans cesse rectifié, un livre inachevé. Bref, du grand n'importe quoi pour le plus grand plaisir de nos méninges ! »
Magali (Le Pain des Rêves)