"190 ans de passion littéraire"

 

Centenaire de la 1ère Guerre Mondiale

Les 100 titres de la Grande Guerre, sélection

Lettres et témoignages des Français dans la Grande Guerre (1914-1918)

J'ai Lu

Les Poilus

« Je t'écris ces lignes, peut-être les dernières, quelques heures avant de monter à l'assaut. »

Elle a mobilisé huit millions de soldats sur le front, mais la Grande Guerre a bouleversé l'existence de tous les Français.
Et les plus belles lettres de Paroles de poilus (Librio n° 245) ne peuvent se lire sans les mots, en regard, de leurs familles, leurs compagnes, leurs enfants, leurs mères. C'est l'objet de ce nouvel ouvrage de Jean-Pierre Guéno.

Marraines de guerre, soldats des colonies, fusillés, grévistes, planqués, « Père Pinard » : leurs lettres dessinent le quotidien interminable de l'ennui, de la boue, de l'incertitude au front. Simples soldats ou grands écrivains, des anonymes
à Guillaume Apollinaire ou Alain-Fournier, ces témoignages racontent la guerre à dimension humaine.

Publié simultanément dans une version illustrée aux éditions des Arènes, ce recueil s'inscrit dans les manifestations
de commémoration de la guerre de 1914-1918.


23,00

Malgré la boue, le froid et l'omniprésence de la mort, les poilus ont beaucoup lu, autant la presse que des livres. Pour s'informer, pour lutter contre l'ennui et la peur, pour mettre des mots sur l'indicible. Guerre et Paix de Tolstoï ou Le Feu de Barbusse, succès dès sa parution en 1917, rappellent aux soldats leur expérience vécue ; les oeuvres de Jammes ou de Loti offrent une évasion bienvenue...
Du côté de la presse, la guerre renforce la prééminence des grands quotidiens nationaux, mais les soldats lisent aussi la presse illustrée, notamment La Vie parisienne, qui apporte un peu de légèreté. Croisant les sources officielles, les archives d'éditeurs et les témoignages, Benjamin Gilles nous permet d'être au plus près du ressenti des soldats. Se dessine ainsi un portrait renouvelé de nos poilus, plus érudits que l'on a tendance à le penser, bien moins sensibles au "bourrage de crâne" qu'on ne l'a dit, et travaillés sans cesse par le besoin de comprendre.
Une plongée au coeur de la vie dans les tranchées et de l'époque tout entière.


La Découverte

Vosges et Hartmannswillerkopf en 1915, Somme et Verdun en 1916, Chemin des Dames en 1917, libération de la Belgique, entrée en Alsace et occupation de la Rhénanie en 1918. Les exceptionnelles photographies d'un médecin militaire, humaniste, qui circuledes tranchées à l'arrière-front, observant avec empathie ses camarades, tout autant que les soldats alliés et les prisonniers ennemis.
La Grande Guerre fut le premier conflit à être massivement photographié. À côté des clichés officiels et des images de propagande, elle a fait émerger le regard de nombreux photographes amateurs. Parmi eux, celui de Frantz Adam est singulier, comme en témoignent les quelque cent cinquante photos réunies dans ce livre à l'initiative de l'Agence France-Presse. Adam parcourt l'ensemble du front ouest, participant aux principales opérations tout au long de la guerre, et au-delà : Vosges et Hartmannswillerkopf en 1915, Somme et Verdun en 1916, Chemin des Dames en 1917, libération de la Belgique, entrée en Alsace et occupation de la Rhénanie en 1918. Médecin militaire, humaniste, il circule en permanence des tranchées à l'arrière-front, observant avec empathie ses camarades du 23e régiment d'infanterie, tout autant que les soldats alliés et les prisonniers ennemis. Alsacien, patriote, il a témoigné également – notamment sur les mutineries de 1917 – dans un texte très personnel permettant, chose rare, de contextualiser ses photos. Celles-ci, souvent bouleversantes, donnent à voir les destructions et les souffrances d'un monde en guerre et les images fugaces de la camaraderie humaine qui permit d'y faire face.
Ouvrage publié avec le concours de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale.


16,00

La Grande Guerre a cent ans. On annonce une déferlante éditoriale, des dizaines d'expositions et d'initiatives locales. Et, si au-delà du consensus mémoriel, on osait poser la question : pour quoi faire ? Faut-il se contenter des mémoires familiales et répéter que chacun d'entre nous a dans son arbre généalogique un grand-père ou un arrière-grand-père combattant ? Ou bien faut-il se satisfaire de communier avec les souffrances des combattants, perçus désormais comme des victimes ?

Quel lien établir avec cette Grande Guerre d'il y a cent ans, alors que le pays d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celui de la Belle Epoque ? Plus d'armée de conscription, mais une armée de métier qui conduit une guerre au loin. Un nationalisme et un patriotisme devenus souvent si incompréhensibles qu'on célèbre plus volontiers les fusillés et les mutinés que les combattants ordinaires. Des femmes qui ont le droit de voter et de porter les armes. Une décolonisation qui a ramené la France aux dimensions de la métropole.

Quel discours politique pourrait être tenu à cette occasion ? Que pouvons-nous en dire à nos enfants ? A la lumière de son expérience de président de la Mission du Bicentenaire de la Révolution, de responsable politique et d'expert en « concordances des temps », Jean-Noël Jeanneney nous aide à penser les enjeux civiques et politiques de ce centenaire.


Dès la mobilisation générale et les premiers combats la guerre de 1914 – dont personne ne prévoyait qu’elle durerait jusqu’en 1918 – imposa un rythme et une violence auxquels nul n’était préparé. La psychiatrie et la médecine militaire furent prises au dépourvu. De l’homme de troupe jusqu’à l’officier, ils furent des milliers à souffrir de troubles du comportement qu’on ne savait ni soigner, ni décrire : dingos, idiots, fous… Peu à peu, toutefois, se développa une réflexion sur les névroses et les traumatismes de guerre. Mais celle-ci fut « oubliée », refoulée, au fil des années 1920/1930 – tout comme furent marginalisés, délaissés ceux que la guerre avait rendu fous sans qu’ils aient nécessairement de blessure visible.
Se fondant sur des documents inédits, puisés dans les archives des asiles et des hôpitaux, Hervé Guillemain et Stéphane Tison font entendre la voix des ceux qui furent brisés par la guerre : les hommes, leurs femmes, leurs enfants. Rythmant leur étude de récits vrais, bouleversants dans leur simplicité et leur sobriété, ils montrent l’ampleur du défi auquel fut confrontée la psychiatrie, et la révolution intellectuelle qui mit plusieurs décennies à s’accomplir.